Les regrets exprimés par le Créateur en Genèse 6.6 se fondent probablement sur de nombreux motifs.
Mais Genèse 6.5 ne nous donne pas de détails quand nous lisons ceci :
« Et il vit, JHVH, que la malignité de l’humanité croissait sur terre. Chaque jour, son cœur fomentait le mal par toutes sortes de dispositifs. »
Sur quoi peut reposer le réquisitoire ?
Cela commence par un assassinat :
« Et Caïn parla à son frère Abel puis il le suivit. Arrivés au champ, Caïn se dressa contre Abel, son frère, et le tua. » (Genèse 4.8)
C'est le premier meurtre, le premier crime, bien d'autres suivront !
Caïn était jaloux de son frère, il l'a tué.
Mais la nature de l'humanité caïnique porte bien d'autres défauts.
L'ambition démesurée fait partie du catalogue.
« Puis Caïn connut sa femme et elle fut enceinte et donna naissance à Hénok. Et il bâtit une ville. Il donna pour nom à cette ville le nom de son fils Hénok. » (Genèse 4.17)
Les fils se succèdent et nous arrivons à Lémec.
« Et Lémec prit deux femmes pour lui. Le nom de l’une était Ada, et le nom de la seconde Tsilla. » (Genèse 4.19)
Il n'est plus ici question de fidélité, ni même d'infidélité.
Les femmes deviennent une collection : deux, pourquoi pas trois, ou dix, et un harem quand on en a les moyens !
La descendance de Caïn peuple le monde, développe toutes sortes d'activités, l'humanité est en marche. Cette branche humaine est peut-être dépourvue de toute spiritualité.
Si elle existe, elle est probablement primitive et idolâtre : pierres, statues, amulettes...
Il faut s'intéresser à une autre branche, celle de Seth, le troisième fils d'Adam et Ève, pour voir poindre la dimension divine.
« Quant à Seth, aussi, naquit un fils. Il lui donna pour nom Énosh. C'est alors que l'on commença à invoquer le nom de JHVH. » (Genèse 4.26)
Nous n'en savons pas plus sur les pratiques religieuses et l'état de la foi en cette époque.
La multiplication des descendants, leurs croisements, devient une source de confusion.
« Lorsque les hommes commencèrent à se multiplier sur les faces de la terre, des filles leur naquirent.
Et les fils d'Elohim virent que les filles d’homme étaient belles. Aussi ils prirent pour femmes toutes celles de leur choix. »
(Genèse 6.1-2)
D'où sortent ces fils d'Elohim, est-ce la descendance de Caïn qui s'unit à celle de Seth ?
Ève s'était crue autorisée à proclamer à propos de Caïn :
« J'ai acquis un homme avec JHVH. » (Genèse 4.1)
S'unir à Dieu conduit à concevoir des demi-dieux. Est-ce les Nephilim ?
« En ces jours, les Nephilim étaient sur la terre et même après, quand les fils d'Elohim vinrent vers les filles d’homme, et ils leur donnèrent des enfants : hommes magistraux d'autrefois, mortels de renom. » (Genèse 6.4)
Qu'est devenu, dans tout ceci, l'ordre initial de la création quand le Seigneur appréciait son œuvre ?
« Et il vit, Elohim, tout ce qu’il avait fait et voici : très bon ! » (Genèse 1.31)
Il faut manifestement remettre les compteurs à zéro. Aux regrets du Créateur va succéder le Déluge.
Le Déluge sera suivi d'une nouvelle création fondée sur Noé et sa famille.
Mais ce ne sera guère plus brillant !