Traduction Louis Segond 1910
1 O Eternel ! tu es mon Dieu ; Je t’exalterai, je célébrerai ton nom, Car tu as fait des choses merveilleuses ; Tes desseins conçus à l’avance se sont fidèlement accomplis.
2 Car tu as réduit la ville en un monceau de pierres, La cité forte en un tas de ruines ; La forteresse des barbares est détruite, Jamais elle ne sera rebâtie.
3 C’est pourquoi les peuples puissants te glorifient, Les villes des nations puissantes te craignent.
4 Tu as été un refuge pour le faible, Un refuge pour le malheureux dans la détresse, Un abri contre la tempête, Un ombrage contre la chaleur ; Car le souffle des tyrans Est comme l’ouragan qui frappe une muraille.
5 Comme tu domptes la chaleur dans une terre brûlante, Tu as dompté le tumulte des barbares ; Comme la chaleur est étouffée par l’ombre d’un nuage, Ainsi ont été étouffés les chants de triomphe des tyrans.
6 L’Eternel des armées prépare à tous les peuples, sur cette montagne, Un festin de mets succulents, Un festin de vins vieux, De mets succulents, pleins de moelle, De vins vieux, clarifiés.
7 Et, sur cette montagne, il anéantit le voile qui voile tous les peuples, La couverture qui couvre toutes les nations ;
8 Il anéantit la mort pour toujours ; Le Seigneur, l’Eternel, essuie les larmes de tous les visages, Il fait disparaître de toute la terre l’opprobre de son peuple ; Car l’Eternel a parlé.
9 En ce jour l’on dira : Voici, c’est notre Dieu, en qui nous avons confiance, Et c’est lui qui nous sauve ; C’est l’Eternel, en qui nous avons confiance ; Soyons dans l’allégresse, et réjouissons-nous de son salut !
10 Car la main de l’Eternel repose sur cette montagne ; Et Moab est foulé sur place, Comme la paille est foulée dans une mare à fumier.
11 Au milieu de cette mare, il étend ses mains, Comme le nageur les étend pour nager ; Mais l’Eternel abat son orgueil, Et déjoue l’artifice de ses mains.
12 Il renverse, il précipite les fortifications élevées de tes murs, Il les fait crouler à terre, jusque dans la poussière.
|
Traduction œcuménique de la Bible
1. SEIGNEUR, tu es mon Dieu, je t'exalte et je célèbre ton nom, car tu as réalisé des projets merveilleux, conçus depuis longtemps, constants et immuables.
2. Tu as fait de la ville un tas de pierres, de la cité fortifiée un champ de ruines. La forteresse des barbares a cessé d'être une ville, elle ne sera plus jamais rebâtie.
3. C'est pourquoi un peuple puissant te rend gloire, la cité des tyrans des nations te révère.
4. Car tu es le rempart du faible, le rempart du pauvre dans la détresse, le refuge contre l'orage, l'ombre contre la chaleur – car le souffle des tyrans est comme l'orage contre une muraille,
5. comme la chaleur sur une terre aride. Tu éteins le tumulte des barbares comme fait à la chaleur l'ombre d'un nuage, tu étouffes la fanfare des tyrans.
6. Le SEIGNEUR de l'univers va donner sur cette montagne un festin pour tous les peuples, un festin de viandes grasses et de vins vieux, de viandes grasses succulentes et de vins vieux décantés.
7. Il fera disparaître sur cette montagne le voile tendu sur tous les peuples, l'enduit plaqué sur toutes les nations.
8. Il fera disparaître la mort pour toujours. Le Seigneur DIEU essuiera les larmes sur tous les visages et dans tout le pays il enlèvera la honte de son peuple. Il l'a dit, lui, le SEIGNEUR.
9. On dira ce jour-là : « C'est lui notre Dieu. Nous avons espéré en lui, et il nous délivre. C'est le SEIGNEUR en qui nous avons espéré. Exultons, jubilons, puisqu'il nous sauve. »
10. La main du SEIGNEUR va se poser sur cette montagne. Mais Moab sera écrasé sur place, comme la paille est écrasée dans la fosse à fumier.
11. Là, il étendra les mains comme on les étend pour nager. Son arrogance sera humiliée avec les manœuvres de ses mains.
12. Les bastions inaccessibles de tes murailles, le Seigneur les renverse, les abat, les ramène à ras de terre, dans la poussière.
|
Commentaires du chapitre 25
25.1 à 25.5 : Hommage au Seigneur
Si le chapitre précédent nous présentait la déchéance d'une humanité indigne, nous entrons maintenant dans un temps de repos.
Le prophète exalte la gloire de Dieu dans toutes ses dimensions, par toute sa Création.
Les orgueilleux sont abattus, les tyrans écartés, les peuples fidèles peuvent jouir de la restauration de l'alliance perpétuelle rompue comme indiqué au verset 24.5.
25.6 à 25.12 : Le repas de noces
Et en l'honneur de tous ceux qui sont restés fidèles, issus de toutes nations, le Seigneur organise un festin.
« Après cela je regardai, et je vis une foule innombrable, que personne ne pouvait compter, de toutes nations, tribus, peuples et langues. » (Apocalypse 7.9)
Car le Seigneur, l'Agneau de Dieu, a retrouvé son épouse :
« Réjouissons-nous et soyons dans l’allégresse, rendons-Lui gloire, car voici la noce de l’Agneau, et Son épouse s’est préparée. » (Apocalypse 19.7)
Le voile qui séparait Dieu de l'humanité a disparu (verset 7) car le temps de la Révélation est venu.
Le verset 8 nous informe de la disparition de la mort, et Apocalypse 20.14 nous le confirme : « Puis la mort et l'Hadès furent jetés dans l'étang de feu. »
Dans ce nouvel univers, Dieu au sein de son peuple « essuie les larmes de tous les visages ». (verset 8)
En effet : « Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera plus. » (Apocalypse 21.4)
La similitude entre Esaïe et l'Apocalypse selon Jean permet de considérer que déjà, à l'époque d'Esaïe, la perspective de la vie éternelle dans un autre monde était en vue.
Et la dernière ombre au tableau, symbolisée par Moab dont l'arrogance sera effacée, appartient déjà au passé...
|