Livre de LA GENESE ... Etudes et commentaires de la Bible



Hénok


« Hénok marcha avec Elohim

puis il ne fut plus car Elohim l'a pris. »

(Genèse 5.24)

Le Saint-Esprit


Le nom d'Hénoc, ou Hénok, provient de l'hébreu Chanowk qui signifie "dédié, initié, consacré".

"Dédié" à Dieu, Hénok le fut peut-être par son père (Jéred) ou sa mère, comme pour d'autre personnages bibliques, même si le texte de la Genèse ne nous le dit pas.

Car le prénom donné au nouveau-né dans la Bible, pour assigner un sens à sa vie, est souvent significatif.

"Initié" à Dieu ... ou par Dieu ?

Il est écrit qu'il marcha « avec Elohim après avoir engendré Metushélah » (Genèse 5.22).

Ne faut-il pas en déduire qu'il connut une conversion à l'âge de 65 ans et fut ensuite sous la conduite de l'Esprit Saint ?

"Consacré" à Dieu, c'est-à-dire sanctifié, au sens où pour le reste de sa vie (300 ans !) il fut "mis à part" du reste de l'humanité, sa vie s'achevant par un enlèvement aux côtés de Dieu.

Le terme d'enlèvement est-il applicable à ce passage de la Genèse ?

Comment ne pas y voir une préfiguration de ce phénomène annoncé en ces termes par l'apôtre Paul :

« Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons enlevés ensemble avec eux dans les nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs. Et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. » (1 Thessaloniciens 4.17)

La vie des hommes, d'Adam à Noé, s'achève à chaque verset par cette conclusion laconique : « il mourut. »

Hénok n'est pas mort : Dieu le prit pour toujours avec Lui !

Commentant ce verset, le rabbin Rachi écrivait au XIe siècle :

Eloqim le prit (laqa‘h) avant son heure, comme dans : « Je vais t’enlever (loqéa‘h) les délices de tes yeux ». (Ye‘hezqel 24, 16)

Quels sont ces "délices" ôtés des yeux d'Hénok sachant que la terre n'avait plus rien à voir avec le jardin d'Eden ou "jardin des délices" ?

Ces "délices terrestres" ne sont-ils pas ceux de la tentation du monde ?

Cependant, Hénok est enlevé au regard des hommes comme on ôte ce qui pouvait être contemplé avec délice. Car le vrai délice n'est pas en ce monde mais en ceux qui sont mûrs pour contempler le Royaume de Dieu !

« Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous à regarder vers le ciel ? Ce Jésus, qui vous a été enlevé au ciel, reviendra de la même manière que vous l'avez observé s'en aller vers le ciel. » (Actes 1.11)

Que pouvaient ressentir les premiers disciples quand ils contemplaient l'enlèvement de Jésus dont la présence était un délice sans cesse renouvelé ?

Hénok n'est pas Jésus, mais sa vie fut exemplaire par rapport à celle de ses contemporains :

« Par la foi, Hénok fut enlevé pour ne pas voir la mort, et on ne le retrouva pas parce que Dieu l’avait enlevé. Car avant son enlèvement, il avait reçu le témoignage qu’il était agréable à Dieu. » (Hébreux 11.5)

Eloqim le prit avant son heure ... écrit Rachi.

Or Hénok avait 365 ans !

A cette époque, vu la longévité des premiers patriarches, Hénok aurait peut-être pu vivre 1 000 ans, dépassant son fils Metuschélah (ou Mathusalem) qui fut emporté par les eaux du Déluge à 969 ans.

Mais la longue vie de Mathusalem ne lui a pas permis de se tourner vers Dieu pour marcher avec Lui comme le fit Hénok.

Le proverbe "Tel père, tel fils" est rarement confirmé.

Car chacun demeure libre de choisir sa voie.

Le personnage d'Hénok a fortement marqué les esprits du peuple juif.

Aux temps de Jésus, les écrits à son sujet - Le Livre d'Hénok - étaient reconnus comme prophétiques et servaient de référence puisqu'il est cité dans le Nouveau Testament en ces termes :

« Hénok, le septième après Adam, a prophétisé en disant à leur sujet :

Voici venir le Seigneur avec dix mille de Ses saints. Il va juger toutes créatures et confondre les individus de tous leurs actes d'impiété dont ils se sont rendus coupables, et de toutes paroles offensantes que les pécheurs impies ont prononcées contre Lui. » (Jude 14-15)

Mais par la suite, sans remettre en cause le personnage d'Hénok, les écrits à son sujet ont été écartés du canon biblique.

Pourquoi ?

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Traduction interlinéaire
de la Genèse

Chapitre 5 ~ Versets 5.18 à 5.29

18. Yéred vécut cent soixante-deux ans et engendra Hénok.

19. Après avoir engendré Hénok, Yéred vécut huit cents ans. Il engendra des fils et des filles.

20. Ainsi s'écoulèrent tous les jours de Yéred qui vécut neuf cent soixante-deux ans et mourut.

21. Hénok vécut soixante-cinq ans et engendra Metushélah.

22. Hénok marcha trois cents ans avec Elohim après avoir engendré Metushélah. Il engendra des fils et des filles.

23. Ainsi s'écoulèrent tous les jours d'Hénok qui vécut trois cent soixante-cinq ans.

24. Hénok marcha avec Elohim puis il ne fut plus car Elohim l'a pris.

25. Metushélah vécut cent quatre-vingt-sept ans et engendra Lémek.

26. Après avoir engendré Lémek, Metushélah vécut sept cent quatre-vingt deux ans. Il engendra des fils et des filles.

27. Ainsi s'écoulèrent tous les jours de Metushélah qui vécut neuf cent soixante-neuf ans et mourut.

28. Lémek vécut cent quatre-vingt-deux ans et engendra un fils.

29. Et il l'appela du nom de Noah afin de pouvoir dire : « Celui-ci nous consolera de notre labeur, de la douleur de nos mains, à cause d'une terre que JHVH a maudite. »