Livre de LA GENESE ... Etudes et commentaires de la Bible


Le serpent de la Genèse


« Le serpent était le plus rusé de tous les animaux du champ

que JHVH Elohim avait faits. »

(Genèse 3.1)

Le serpent de la Genèse ...


Un serpent qui parle ... quel animal surprenant !

Mais après tout, pourquoi pas, à Dieu tout est possible.

Ce "serpent" créé par Dieu, comme tous les animaux, est non seulement doté de la parole mais aussi probablement de pattes ~ et pourquoi pas d'ailes ~ dont il sera privé par la suite puisque Dieu lui dit : « Tu iras sur ton ventre ... » (Genèse 3.14)

En fait, le serpent initial devait plutôt ressembler à un dragon, comme nous le confirme l'apôtre Jean lorsqu'il évoque « le grand dragon, le serpent ancien, que l'on appelle Diable et Satan, celui qui séduit la terre entière. » (Apocalypse 12.9)

Ces quatre qualificatifs récapitulent les différentes appellations de l'Adversaire.

Satan :

Terme issu de l'hébreu qui veut dire "l'accusateur", dont la parole perfide se manifeste pour dénigrer les hommes pieux, comme dans le Livre de Job, ou en Zacharie 3.1 :

« Il me fit voir Josué, le souverain sacrificateur, debout devant l’ange de l’Eternel, et Satan qui se tenait à sa droite pour l’accuser. » (Traduction Segond)

Le diable :

Terme provenant du grec "διαβολος ~ diabolos" qui signifie "celui qui divise", ou encore "celui qui désunit", qualificatif utilisé dans le Nouveau Testament.

Le serpent :

... ou le dragon, qui nous renvoie à ce personnage maléfique dont la présence est manifeste dès le début du Livre de la Genèse.

Pourquoi un serpent ? Quelle est sa particularité ?

Sa langue fourchue !

Fourchue ou bifide, elle est représentative du qualificatif de "diabolos".

Car cette appellation symbolise la division avec sa racine grecque dia qui signifie "à travers ~ en séparant".

Quant à la seconde partie du mot "bolos", elle traduit l'action de jeter.

Le serpent, c'est celui qui jette la division par ses propos.

D'où l'expression : "langue de vipère".

Mais d'où vient ce "serpent ancien" ?

Pourquoi Dieu a t-il créé un être aussi malfaisant ?

Mais peut-être le Diable fut-il créé libre de choisir entre le Bien et le Mal ... tout comme nous !

Il est clair que l'existence du Mal, parfois appelé le Malin, est antérieure à celle de l'humanité.

La présence du serpent-dragon le démontre, et surtout le fait qu'il y ait dans le pays d'Eden un « arbre de la connaissance du bien et du mal » que Dieu a fait pousser (Genèse 2.9).

Le Bien et le Mal forment une dualité, un binôme dont les deux composantes se définissent l'une par rapport à l'autre.

Le Bien, en soi, existe, en tant qu'absolu et attribut divin. Il nous sert d'ailleurs de référence pour déterminer nos valeurs chrétiennes.

Mais dans notre monde où règne la dualité et le relatif, le Bien s'identifie relativement au Mal ... et inversement.

Le Mal est en quelque sorte "un mal nécessaire" puisqu'il nous permet d'appréhender le Bien, d'accroître notre conscience, et de nous déterminer en conséquence.

C'est notre libre arbitre, la problématique du choix à laquelle nous sommes confrontés durant notre existence terrestre.

Au terme de celle-ci, lorsque sera venu le temps du jugement final, il est écrit que le diable sera jeté pour l'éternité dans l'étang de feu (Apocalypse 20.10).

Avec la disparition définitive de l'adversaire, le Mal sera éliminé de cette terre nouvelle qui nous est ensuite annoncée en Apocalypse 21.1.

En ce cas, si le Mal est éradiqué, comment pourrons-nous déterminer le Bien dans ce monde futur ?

D'abord en référence au Bien absolu, divin, en permanence à nos côtés.

Et d'autre part, du fait de la mémoire, c'est-à-dire de la conscience acquise au cour de notre vie actuelle.

Nous connaîtrons, par nos souvenirs, ce qui relevait du Mal et qui ne pourra plus se reproduire car celui qui génère le Mal, le diable, aura disparu.

Seul subsistera le Bien, dans sa dimension absolue, celle de l'Eternel, car le Mal n'a jamais eu d'existence en soi, absolue, éternelle.

Le Mal est un phénomène transitoire, nécessaire à notre prise de conscience, appelé à disparaître selon le dessein de Dieu.

Ainsi soit-il !

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Traduction interlinéaire
de la Genèse

Chapitre 3 ~ Versets 3.1 à 3.11

1. Le serpent était le plus rusé de tous les animaux du champ que JHVH Elohim avait faits. Aussi il dit à la femme : « Vraiment ? Elohim a-t-il dit que vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? »

2. Alors la femme répondit au serpent : « Nous mangeons du fruit de l'arbre du jardin.

3. Mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Elohim a dit : Vous n’en mangerez pas et vous ne le toucherez pas, de peur d'en mourir. »

4. Le serpent dit à la femme : « Vous n'en mourrez pas !

5. Car Elohim sait que le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous deviendrez comme Elohim, par la connaissance du bien et du mal. »

6. Alors la femme vit que l’arbre était bon à manger et attirait les yeux. Elle convoita l'arbre qui ouvre l’intelligence. Elle prit de son fruit et en mangea. De plus, elle en donna à son homme, qui était avec elle, et il en mangea.

7. Alors leurs yeux à tous deux s’ouvrirent, et ils connurent qu’ils étaient nus. Ayant cousu des feuilles de figuier, ils s’en firent des ceintures.

8. Puis ils entendirent le bruit de JHVH Elohim qui parcourait le jardin au souffle du jour. Adam et sa femme se cachèrent des faces de JHVH Elohim, au milieu de l'arbre du jardin.

9. Et il appela Adam, JHVH Elohim, et lui dit : « Où es-tu ? »

10. Et il répondit : « J’ai entendu ton bruit dans le jardin, et j’ai eu peur car je suis nu, alors je me suis caché. »

11. Il dit alors : « Qui t’a dit que tu es nu ? As-tu mangé de l’arbre dont tu avais pour instruction de ne pas en manger ? »