Jacob se sent vieux et malade.
Il ne souhaite pas que son corps soit inhumé en Égypte mais ramené sur la terre où furent enterrés Abraham et Isaac.
Il s'agit de la caverne de Macpéla qui est située face à Mamré, c'est-à-dire Hébron, en terre de Canaan (Genèse 23.19).
Ce fut d'abord Sarah qui fut enterrée en ce lieu puis Abraham (Genèse 25.9-10).
Isaac fut inhumé à son tour au même endroit (Genèse 35.27-29).
Respectueux de la volonté de son père, Joseph s'engage à le ramener après sa mort là où Jacob le demande.
Ce repect de la volonté des parents, notamment en ce qui concerne leur lieu de sépulture, s'inscrit dans un principe qui fera ultérieurement l'objet d'un commandement donné à Moïse :
« Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne. » (Exode 20.12)
Honorer ses parents jusqu'à leur dernier souffle permet ainsi de prolonger notre propre souffle sur cette terre.
Les commentaires de la Bible ciblent souvent les promesses de Dieu envers Son peuple ou ceux qui Lui sont fidèles.
Mais, en retour, qu'en est-il de la valeur des promesses humaines ?
Joseph tiendra sa promesse ... mais combien d'autres se sont égarés en oubliant leurs engagements ?
« A vrai dire, cette nuit même, avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. »
(Matthieu 26.34 ~ Marc 14.30 ~ Luc 22.34 ~ Jean 13.38)
Les quatre évangélistes relatent ce reniement de Pierre qui s'était engagé à suivre Jésus indépendamment des circonstances.
Malgré quelques nuances dans le témoignage des évangélistes, tous ont jugé nécessaire de mentionner cet évènement qui est hautement symbolique.
Pierre n'est pas pour autant le pire des renégats, il est simplement l'illustration du comportement humain qui se laisse si souvent ... trop souvent ... aller à faire des promesses pour ne pas les assumer ensuite.
Pierre a nié avoir été un disciple de Jésus, les autres se sont enfuis ... n'avaient-ils pas proclamé comme Pierre :
« Même s'il me fallait mourir avec toi, je ne te renierai sûrement pas. » (Matthieu 26.35)
Et tous les disciples dirent de même ...
Tous se sont enfuis ... mais Jean, le disciple bien-aimé, se retrouve au pied de la croix auprès de Marie et d'autres femmes quand Jésus est supplicié.
Ils sont au milieu d'une foule avide de ce spectacle.
Certains, qui ont approuvé sa mort, sont les mêmes que ceux qui avaient applaudi Jésus lors de son entrée à Jérusalem.
Il est tellement facile de se laisser manipuler, de se laisser emporter par les vagues d'enthousiasme ou d'hostilité collectives lorsque l'on est dépourvu de conviction de foi.
« Tout ce qui ne vient pas de la foi est péché. » (Romains 14.23)
Il n'y a rien d'étonnant que les promesses prononcées sans conviction de foi s'envolent ... elles portent le mensonge en gestation.
Or, le père du mensonge et des promesses non tenues n'est-il pas le diable ?
« Quand il diffuse le mensonge, il puise dans son patrimoine, parce qu'il est menteur et père du mensonge. » (Jean 8.44)
N'est-ce pas lui qui fit cette promesse au premier couple humain :
« Vous ne mourrez pas ! » (Genèse 3.4)
Depuis ce mensonge primordial, près de 100 milliards d'êtres humains ont vécu ... et sont décédés pour la plupart.
Les générations actuelles qui sont encore en vie connaissent des temps difficiles ... les temps de la fin.
Et seule une minorité croit en cette promesse qui pourrait les sauver de la mort éternelle ...
« Car Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils, l'Unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse mais qu'il ait la vie éternelle. » (Jean 3.16)