Jacob a retrouvé Joseph, son fils préféré, le premier qu'il avait conçu avec Rachel.
Joseph a pour signification en hébreu :
« JHVH ajoutera » ... Dieu ajoutera.
Pour le couple formé entre Jacob et Rachel, unis dans l'amour, Dieu leur ajouta un second fils : Benjamin.
Mais l'histoire doit-elle s'arrêter là, au terme de la vie de Jacob et de celle de ses enfants ?
Car si « JHVH ajoutera », il ne nous est pas dit que cela s'arrêtera à deux fils.
JHVH a ajouté un frère à Joseph, mais Il a aussi ajouté de multiples bénédictions sur le nom et la vie de Joseph.
Celle-ci est devenue exemplaire et le "cycle de Joseph" couvre ainsi le tiers du Livre de la Genèse (chapitre 37 à 50).
Dans la division traditionelle de la Torah, la Genèse représente douze "parashiot" dont quatre couvrent le "cycle de Joseph".
Il est fréquent dans la théologie chrétienne d'établir un paralléle entre Joseph et Jésus, en considérant que Joseph fut une préfiguration de Jésus.
Joseph était le fils préféré de Jacob ... Jésus sera le Fils bien-aimé de JHVH.
Un Fils unique ... mais auquel « JHVH ajoutera » beaucoup de frères :
« Car ceux qu'Il a connus d'avance, Il les a aussi prédestinés à ressembler à Son Fils, afin que Celui-ci soit le premier-né de beaucoup de frères. » (Romains 8.29)
L'histoire de la vie de Jacob trouve son prolongement avec les douze tribus d'Israël.
L'histoire de la vie de Jésus se prolonge indéfiniment au travers de Ses disciples qui seront autant de frères et de sœurs ...
Jacob a retrouvé son fils vivant et il peut, de ce fait, mourir en paix.
Un tel comportement trouve son écho dans le Nouveau Testament avec deux personnages.
Le premier, c'est Syméon, au sujet duquel il est écrit :
« L'Esprit Saint l'avait averti en songe qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Christ du Seigneur. » (Luc 2.26)
Quand il vit Jésus au Temple, il dit :
« Maintenant, Maître, Ton esclave est libéré, en paix, selon Ta parole.
Car mes yeux ont vu Ton salut. »
(Luc 2.29-30)
Syméon avait vu le Messie, le Fils de Dieu vivant, et il pouvait mourir en paix.
Peu après, il est question d'une femme nommée Anne.
« Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Elle était très âgée. Elle avait vécu sept ans avec son mari.
Puis, elle resta veuve jusqu'à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, ne s'éloignant pas du temple. Elle servait nuit et jour dans le jeûne et la prière.
Comme elle était présente, elle rendit grâces à Dieu et parla de Lui à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. »
(Luc 2.36.38)
Anne pourrait aussi finir ses jours en paix : elle avait vu le Fils du Dieu vivant !
D'autres, par milliers ont cotoyé Jésus.
Ils furent moins nombreux à le rencontrer après Sa résurrection et à Le voir s'élever dans le ciel.
« Pendant qu'Il les bénissait, Il les quitta et Il fut emporté au ciel. » (Luc 24.51)
Ceux-ci s'en allèrent dans la joie ...
« Eux, après s'être prosternés devant Lui, retournèrent à Jérusalem remplis de joie. » (Luc 24.52)
Reprenant les propos de Jacob, ils auraient tous pu dire à propos de Jésus :
« Maintenant, je peux mourir car j’ai vu ta face, puisque tu vis encore. »
Et parce que Tu vis pour toujours ... je vivrai encore !