La prospérité est souvent conçue comme une abondance de biens, de richesses, impliquant une ascension sociale.
Une entreprise prospère est souvent une entreprise en bonne santé ... tout comme la bonne santé d'un individu peut être le reflet de sa prospérité intérieure.
Une prospérité intérieure qui résulte d'un bon état physique, ou spirituel, ou des deux à la fois.
Cette situation favorable peut être une source de reconnaissance de la part de l'environnement humain ... ou de critiques lorsque la prospérité des uns est une source de jalousie de la part des autres.
Joseph avait révélé son rêve à ses frères (Genèse 37.7) ...
« Voici, nous étions en train de lier des gerbes au milieu des champs.
Et voici, ma gerbe se levait, et elle prenait position !
Et voilà, vos gerbes l’entouraient, et se prosternaient devant ma gerbe ! »
Ceux-ci ont aussitôt développé un sentiment de jalousie et de rejet envers celui qui prétendait devenir prospère.
Le rêve de Joseph exprimait, dans un monde agricole souvent confronté aux pénuries alimentaires, une production abondante et supérieure en qualité comme en quantité.
Mais ce rêve serait resté à l'état d'illusion si JHVH n'avait pas décidé que Joseph devait être l'homme de la situation.
« JHVH était avec Joseph ... »
Vendu comme esclave en Égypte ... il est désigné par son maître, Potiphar, pour superviser tout ce qui se passe dans sa maison.
Emprisonné pour avoir été accusé à tort par la femme de Potiphar ... il est repéré par le chef de la prison pour diriger celle-ci.
A-t-on déjà vu un détenu diriger une prison ?
Et la suite du récit des évènements liés à la vie de Joseph nous montrera à quel point
« JHVH était avec Joseph ! »
La prospérité de Joseph se situe dans le prolongement des bénédictions qui furent accordées à ses prédécesseurs : Abraham, Isaac, Jacob.
C'est toute la lignée de ces patriarches qui est sous le regard bienveillant de JHVH.
Et cette bienveillance s'exprime par la suite quand JHVH va se révéler à Moïse :
« Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. » (Exode 3.6)
Ceci annonce le retour des Israélites en Canaan, Terre promise aux patriarches, Terre de prospérité pour le peuple de Dieu.
Puis Jésus reprendra cette Parole en Matthieu 22.32 pour la commenter :
« Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob.
Dieu n'est pas Dieu des morts, mais des vivants ! »
Ceci donne à la prospérité une toute autre dimension.
Car si l'on s'en tient à une prospérité matérielle, celle-ci sera nécessairement limitée dans le temps et dans l'espace.
Dans l'espace, car on ne peut être maître du monde.
Dans le temps, car cette prospérité humaine s'éteint avec l'échéance terminale de notre vie terrestre.
Il n'en va pas de même de la prospérité spirituelle.
Le Dieu des vivants a offert sa prospérité aux trois patriarches cités par Jésus.
Or cette citation de Jésus évoquait la résurrection des morts, et Jésus laissait ainsi entendre que ces trois patriarches, bien que décédés, connaîtraient la vie éternelle.
Une vie éternelle qui résulte d'une prospérité spirituelle du temps de leur vivant.
Une vie éternelle qui est offerte à tous ceux qui acceptent cette Parole du Seigneur :
« Celui qui croit au Fils a la vie éternelle.
Mais celui qui refuse de croire le Fils ne verra pas la vie, car la colère de Dieu demeure sur lui. »
(Evangile selon Jean 3.36)
La prospérité matérielle ne doit pas être un but en soi ... mais un moyen pour faire croître la prospérité spirituelle.
Bienheureux celui qui a compris que sa prospérité personnelle doit servir à répandre l'Amour de Dieu en faisant preuve d'amour envers son prochain.
Bien malheureux celui qui se replie sur sa prospérité matérielle pour la protéger égoïstement.
Peu soucieux des autres, il ne les aidera pas ni sur le plan matériel, ni sur le plan spirituel car l'exemple qu'il donne n'incitera guère à devenir un disciple du Christ.
Et ce mauvais exemple de prospérité matérielle est malheureusement trop répandu dans les pays riches où des chrétiens n'ont que faire du reste du monde.
