Joseph, entré au service de Potiphar comme esclave, est devenu responsable de la gestion de ses affaires.
Une brillante promotion qui met en valeur cet homme talentueux qui est, et ce n'est pas négligeable, « de belle stature et de belle apparence. » (Genèse 39.6)
Pour la femme de Potiphar, épouse d'un eunuque au service du Pharaon, la tentation est grande ...
La Bible nous laisse entendre que la femme de Potiphar ne s'embarrasse pas de formalités.
Il n'est pas question de démarches préalables de sa part envers Joseph qui reçoit une simple sommation :
« Allonge-toi près de moi ! »
C'est un ordre ... Joseph n'est-il pas un esclave ?
De telles incitations peuvent sembler surprenantes de la part d'une femme, car ce sont le plus souvent des hommes qui se croient ainsi tout permis.
Cependant, la tentation ne frappe pas que les hommes.
« Un soir, David se leva de son lit. Comme il se promenait sur le toit du palais royal, il aperçut de là une femme qui se baignait et qui était très belle.
David fit demander qui était cette femme et on lui dit : "N'est-ce pas Bath-Shéba, fille d'Eliam et femme d'Urie le Hittite ?"
David envoya alors des messagers la chercher.
Elle vint vers lui et il coucha avec elle ... »
(2 Samuel 11.2-4)
Cet épisode relatant l'adultère commis par le roi David nous révèle aussi que celui-ci ne s'embarrassait ni de formalités, ni d'entretiens préalables.
Il est le roi, il voit une femme qui lui plait, il la fait venir sans se soucier ni de sa volonté ... ni de son mari !
D'autres sources bibliques nous montreraient que ce type de comportement était courant ... comme il le demeure encore de nos jours.
Mais nous allons nous limiter au premier exemple biblique de "séduction".
Le récit bien connu de la tentation, au début du Livre de la Genèse, met en scène le serpent qui s'adresse d'abord à la femme.
Celle-ci se laisse séduire par les propos du serpent qui l'incite à manger du fruit de l'arbre interdit.
Ce récit symbolise en fait toutes les formes de tentations car c'est le principe même de la tentation qui est exposé.
Et face à celle-ci, la femme comme l'homme devront soit se laisser tenter, soit résister.
Le processus de la tentation a été décrit comme suit dans le Nouveau Testament :
« Chacun est tenté par sa propre convoitise qui l'entraîne et sert d'appât.
Puis la convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché, et le péché, mené à son terme, engendre la mort. »
(Epître de Jacques 1.14-15)
Joseph a choisi de résister au péché.
« Heureux l'homme qui supporte patiemment la tentation ; car, après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l'aiment. »
(Epître de Jacques 1.12)
Ainsi, celui comme celle qui est confronté à la tentation doit choisir son camp, choisir entre la vie ou la mort.
L'apôtre Paul a notamment écrit :
« Car le salaire du péché, c'est la mort. Mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus Christ notre Seigneur. » (Epître aux Romains 6.23)
Celui ou celle qui succombe à la tentation, et n'en ressent, à la différence de David qui s'est ensuite repenti, aucun regret, s'expose à la sanction du jugement de Dieu.
En sont-ils conscients ?
Probablement pas car la conscience du bien et du mal permet, même en cas de péché, de se repentir.
La femme de Potiphar, qui ne va pas se contenter de convoiter Joseph, n'est qu'un exemple parmi d'autres.
Car dans ce monde où règnent les injustices et l'absence de morale, il n'y a pas de limites au péché ...
