Livre de LA GENESE ... Etudes et commentaires de la Bible



Le harcèlement

« Il s'en suivit, comme elle en parlait à Joseph jour après jour,

qu'il ne l'écouta plus pour s'allonger près d'elle,

ni pour être avec elle. »

(Genèse 39.10)

Stop au harcèlement sexuel

Le harcèlement sexuel se définit comme un enchaînement d’actes à connotation sexuelle non désirés par l'une des parties.

La répétition et l’intensité visent à affaiblir psychologiquement la victime afin d'établir un rapport de domination favorable à celui ou celle qui harcèle.

Le harcèlement peut viser à intimider la victime, à la dominer, ou à obtenir un acte sexuel.

C'est à cette situation que Joseph est confronté avec la femme de Potiphar.

Si les femmes restent les premières victimes du harcèlement sexuel, celui-ci touche aussi les hommes.

De nos jours, selon une étude, près d’un Français sur cinq affirme avoir déjà été victime de harcèlement.

Un sondage a démontré que ce phénomène de société était considéré à 78 % comme "répandu".

Selon l'étude, 18 % des Français se déclarent être victimes, ou avoir été victimes, de harcèlement sexuel.

Les plus touchées sont les femmes : 28 % d'entre elles déclarent y avoir déjà été confrontées.

Mais l'étude indique également que 7 % des hommes auraient eux aussi déjà dû faire face à des paroles ou des gestes relevant du harcèlement sexuel.

En psychanalyse, le harceleur est considéré comme un pervers narcissique

Un pervers narcissique est une personne qui a souvent une image dévalorisante d’elle-même et qui essaie de se valoriser en rabaissant les autres.

Les hommes présentent plus souvent que les femmes un tel comportement.

Cette personne se donne l’apparence d’un être supérieur aux autres et ressent un besoin exacerbé de se faire admirer.

Le pervers manipule son entourage et ne ressent aucune culpabilité en blessant les autres.

Le fait de rabaisser quelqu'un pour le dominer sexuellement relève de cette forme de perversion.

Que faire dans une telle situation ?

Dans le cas de Joseph, le fait qu'il soit au service de Potiphar le place en position potentielle d'un individu qui peut être dominé au regard de la femme de Potiphar car celle-ci a décidé de le "posséder" sexuellement.

Elle le considère comme un esclave, un objet sexuel.

Du fait de son statut initial d'esclave, même s'il est devenu le régisseur de la maison de Potiphar, Joseph ne peut que se dérober aux avances de cette femme ... ou s'y soumettre.

En choisissant de se dérober, il fait en sorte de l'éviter, afin de ne pas se trouver en sa présence.

Mais c'est une illusion de croire que la personne perverse va en rester là !

Prête à manipuler son entourage, elle s'efforcera de créer les conditions d'une rencontre lui permettant d'arriver à ses fins.

La personne perverse qui s'est engagée dans une procédure de harcèlement n'hésitera pas à observer, surveiller, poursuivre l'individu qui doit faire l'objet d'une prise de possession.

Même retranché dans son domicile, la victime pourra être harcelée chez elle si les circonstances s'y prêtent, car la personne perverse ne reconnaîtra aucun droit à l'objet de ses désirs.

Le pervers ne connaît que son désir personnel qui devient sa règle de droit.

Il est probable que la femme de Potiphar est à l'origine de la situation décrite en Genèse 39.11 :

« Il arriva, un certain jour, qu’il entra dans la maison pour faire son travail.

Il n’y avait là, dans la maison, personne parmi les gens de la maison. »

C'est pour elle la situation idéale pour mener à terme son projet.

Mais, de nouveau, Joseph va résister au harcèlement.

Beaucoup se seraient laissés aller à succomber à la tentation, espérant ainsi avoir la paix.

Mais Joseph appartient à une catégorie d'hommes hors du commun ...

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Traduction interlinéaire
de la Genèse

Chapitre 39 ~ Versets 39.7 à 39.16

7. Il arriva, après tout ceci, que la femme de son seigneur leva les yeux sur Joseph et elle dit : « Allonge-toi près de moi ! »

8. Il refusa et dit à la femme de son seigneur : « Voyez ! Mon seigneur ne s'informe auprès de moi de quoi que ce soit dans la maison. N'a t-il pas remis entre mes mains tout ce qui est à lui ?

9. Il n'y a personne qui soit plus grand que moi dans cette maison. Il ne m’a rien défendu, excepté toi, parce que tu es sa femme. Comment ferais-je un tel mal en péchant contre Elohim ? »

10. Il s'en suivit, comme elle en parlait à Joseph jour après jour, qu’il ne l’écouta plus pour s'allonger près d’elle, ni pour être avec elle.

11. Il arriva, un certain jour, qu’il entra dans la maison pour faire son travail. Il n’y avait là, dans la maison, personne parmi les gens de la maison.

12. Elle l'empoigna par son vêtement en disant : « Allonge-toi près de moi ! » Il laissa son vêtement dans sa main et s’enfuit en sortant.

13. Alors elle vit qu’il lui avait laissé son vêtement dans la main et s’était enfui dehors.

14. Elle appela les gens de sa maison. Elle leur dit alors ces mots : « Voyez ! On nous a amené un hébreu pour nous offenser. Il est venu pour coucher avec moi, et j’ai crié à haute voix.

15. Et là, entendant que j’élevais la voix et que j'appelais, il a laissé son vêtement à côté de moi. Il s’est enfui en sortant. »

16. Elle posa le vêtement à côté d’elle, jusqu’à ce que son seigneur rentre à la maison.