Livre de LA GENESE ... Etudes et commentaires de la Bible



La vengeance

« Voyez ! On nous a amené un hébreu pour nous offenser.

Il est venu pour coucher avec moi,

et j’ai crié à haute voix. »

(Genèse 39.14)

Stop au harcèlement sexuel

La femme de Potiphar a de nouveau échoué dans ses tentatives pour séduire Joseph.

Celui-ci s'enfuit ... mais perd son vêtement que la femme tenait fermement.

Furieuse, elle décide de se venger en accusant Joseph d'avoir voulu l'outrager.

L'analyse des paroles de la femme de Potiphar révèle son état d'esprit.

On retient essentiellement qu'elle n'a aucun scrupule pour se venger, prête à accuser, au risque de le voir mourir, l'homme qu'elle convoitait.

Mais la phrase suivante attire l'attention :

« On nous a amené un hébreu pour nous offenser. »

N'est-ce pas le maître de la maison, Potiphar, son époux, qui a amené Joseph ?

Ainsi, la femme de Potiphar dévoile une attitude critique envers le choix de son mari d'avoir installé Joseph dans ses fonctions.

Pourquoi une telle critique ?

Parce qu'il est hébreu !

La femme de Potiphar utilise une vieille recette bien connue et encore active de nos jours : le racisme !

Et plus particulièrement l'antisémitisme puisque l'Hébreu deviendra ensuite le Juif.

L'argument sous-jacent utilisé par la femme de Potiphar est simple : parce que Joseph est hébreu, il est nécessairement pervers.

Le récit biblique nous permet de comprendre que la perversité se situe en fait du côté de la femme de Potiphar.

Face à elle se trouve Joseph, un jeune homme vertueux et innocent.

« Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc avisés comme les serpents et ingénus comme les colombes. »

(Evangile selon Matthieu 10.16)

Ingénu comme une colombe, Joseph l'était peut-être ... ce qui a pu le conduire à être imprudent.

Car même s'il faisait en sorte d'éviter la présence de la femme de Potiphar, il n'a probablement pas su anticiper que celle-ci puisse lui tendre un piège.

Aussi le conseil de Jésus d'âtre avisés comme des serpents, c'est-à-dire prudents, mérite toute notre attention.

Ce monde est cruel, pervers, dominé par les plus tortueux.

Joseph en a fait l'expérience avec ses frères qui l'ont vendu comme esclave, il en fait de nouveau l'expérience avec la femme de Potiphar.

Certes, Joseph a la bénédiction du Seigneur qui veille à le rétablir à chaque fois qu'il tombe dans une apparente déchéance.

Mais la protection du Seigneur ne doit pas pour autant nous conduire à commettre des imprudences et l'enseignement de Jésus qui nous invite à la méfiance est essentiel.

« Prenez bien garde à vous conduire non comme des insensés mais comme des sages. »

(Epître aux Ephésiens 5.15)

Cette prescription de l'apôtre Paul va dans le même sens.

Il ne s'agit plus d'être avisés ... mais sages.

Or nous ne naissons pas avec la sagesse car elle s'apprend au fil des ans.

Joseph était jeune, et il lui faudra encore bien des années pour édifier la sagesse nécessaire à celui qui deviendra un personnage éminent en Égypte.

< < < Retour au sommaire < < < 292-GEN 39.14 > > > La maison de la tour > > >

Visiteurs du site


Traduction interlinéaire
de la Genèse

Chapitre 39 ~ Versets 39.11 à 39.20

11. Il arriva, un certain jour, qu’il entra dans la maison pour faire son travail. Il n’y avait là, dans la maison, personne parmi les gens de la maison.

12. Elle l'empoigna par son vêtement en disant : « Allonge-toi près de moi ! » Il laissa son vêtement dans sa main et s’enfuit en sortant.

13. Alors elle vit qu’il lui avait laissé son vêtement dans la main et s’était enfui dehors.

14. Elle appela les gens de sa maison. Elle leur dit alors ces mots : « Voyez ! On nous a amené un hébreu pour nous offenser. Il est venu pour coucher avec moi, et j’ai crié à haute voix.

15. Et là, entendant que j’élevais la voix et que j'appelais, il a laissé son vêtement à côté de moi. Il s’est enfui en sortant. »

16. Elle posa le vêtement à côté d’elle, jusqu’à ce que son seigneur rentre à la maison.

17. Elle lui parla en ces termes, en disant : « L'esclave hébreu que tu nous as amené est venu vers moi pour m'offenser.

18. Et quand j’ai élevé la voix et que j'ai crié, il a laissé son vêtement à côté de moi et s’est enfui dehors. »

19. Quand son seigneur entendit ce que disait sa femme en ces termes : « C’est ainsi que ton esclave a agi envers moi », il fut prit d'une violente colère.

20. Le seigneur de Joseph le prit et le mit dans la rotonde, endroit où les prisonniers du roi étaient enfermés, et il resta là, dans la rotonde.