Livre de LA GENESE ... Etudes et commentaires de la Bible



Les enfants de Juda

« Et là, Juda vit la fille

d’un homme cananéen, nommé Shua.

Il la prit et vint vers elle. »

(Genèse 38.2)

Le lion de Juda

Après la disparition de Joseph, vendu pas ses frères, tout un chapitre est consacré à Juda et sa descendance.

Il n'en sera pas de même pour les autres fils de Jacob car la destinée de Juda est bien différente de celle de ses frères.

Elle sera définie par la bénédiction prononcée par Jacob à l'approche de sa mort :

« Juda est un jeune lion. Tu reviens du carnage, mon fils ! Il plie les genoux, il se couche comme un lion, comme une lionne : qui le fera se lever ?

Le sceptre ne s'éloignera pas de Juda, ni le bâton souverain d'entre ses pieds, jusqu'à ce que vienne le Shilo et que les peuples lui obéissent. » (Genèse 49.9-10)

Le royaume de Juda a hérité du sceptre, de la souveraineté tout en traversant des périodes troubles et a fini par s'incliner sous l'occupation romaine.

Alors fut révélé ce personnage énigmatique, « le Shilo », qui n'est mentionné qu'une seule fois dans la Bible, et qui signifie : "Celui à qui appartient".

Ce qui doit appartenir au « Shilo » ... c'est le sceptre, symbole du pouvoir !

Il s'agit donc du Messie face auquel tous les peuples devront s'incliner pour Lui obéir.

Incarné en la personne de Jésus Christ, « le Shilo » est l'héritier légitime de Juda.

C'est pourquoi Il sera appelé « le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David » en Apocalypse 5.5.

Si l'on remonte la généalogie de Juda, on trouve aussi l'annonce du « lion de la tribu de Juda » en analysant le nom de sa mère : Léa.

Le nom de Léa peut se traduire par "Lionne de la sagesse" (de l'Hébreu lé àh).

Léa est aussi la version féminine du prénom Léo qui vient de "lion".

En latin leonem est l'accusatif de leo, c'est-à-dire le "lion".

Mais qu'en est-il du comportement de ce "lion" quand il décide d'assurer sa descendance ?

Dans un premier temps, il choisit la fille d'un Cananéen.

De nos jours, se marier en dehors de son peuple est une pratique courante mais à cette époque, pour la descendance d'Abraham, choisir une Cananéenne impliquait de sortir du clan familial monothéiste pour s'allier à des adorateurs de divinités païennes.

Une pratique déconseillée par Abraham, le patriarche, qui dit un jour à son serviteur :

« Et je te ferai jurer par JHVH, Elohim des cieux et Elohim de la terre, que tu ne prendras aucune femme pour mon fils parmi les filles des Cananéens au milieu desquels je réside. » (Genèse 24.3)

Une pratique respectée ensuite par son fils Isaac qui ordonne à son fils Jacob :

« Tu ne prendras pas de femme parmi les filles de Canaan. » (Genèse 28.1)

Mais au fil des générations, les valeurs issues d'Abraham, homme de Dieu, sont perdues de vue.

Juda ne se pose pas de question au sujet de cette union avec une cananéenne dont le premier fils, Er, va mourir car il « devint méchant aux yeux de JHVH » (Genèse 38.7).

On ignore ce que le Seigneur a pu lui reprocher mais on apprend ce qui va causer la mort du second fils : Onan.

Il refusa d'honorer l'épouse de son frère décédé comme son père lui ordonnait.

Le respect des valeurs familiales étant foulé au pied par Onan, celui-ci périt à son tour (Genèse 38.10).

Faut-il en déduire que toute la lignée serait porteuse de malédictions ?

Non, car la descendance de Juda conduira aussi à des hommes brillants, comme le roi David.

Et surtout, c'est par ce canal que le Seigneur se révèlera en la personne de Jésus Christ.

Aussi Jésus dit un jour à une femme de Samarie :

« Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas.

Nous, nous adorons ce que nous connaissons parce que le salut vient des Juifs. » (Evangile selon Jean 4.22)

En adorant avec des pratiques idolâtres, les Samaritains avaient perdu depuis longtemps cette relation privilégiée que le Seigneur avait établie avec Abraham.

Les Juifs s'en étaient aussi éloignés ... et Jésus n'aura de cesse de leur répéter.

Mais malgré tout « le salut vient des Juifs ».

Et les Juifs étant les descendants de Juda, il faudrait nécessairement suivre cette filiation pour arriver au Sauveur.

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Traduction interlinéaire
de la Genèse

Chapitre 38 ~ Versets 38.1 à 38.12

1. Il advint, à cette époque, que Juda s'éloigne de ses frères pour se retirer vers un homme adullamite, un dénommé Hira.

2. Et là, Juda vit la fille d’un homme cananéen, du nom de Shua. Il la prit et vint vers elle.

3. Elle fut enceinte et donna naissance à un fils. On l'appela du nom d'Er.

4. Elle fut encore enceinte et donna naissance à un fils. Elle l'appela du nom d'Onan.

5. Elle donna encore naissance à un fils qu'elle appela du nom de Shéla. Il était à Kezib quand elle le mit au monde.

6. Juda prit une femme pour Er, son premier-né, du nom de Tamar.

7. Er, premier-né de Juda, devint méchant aux yeux de JHVH, et JHVH le fit mourir.

8. Alors Juda dit à Onan : « Va vers la femme de ton frère ! En vertu du lévirat ! Suscite une semence pour ton frère ! »

9. Mais Onan savait que la semence ne serait pas pour lui. Aussi, quand il alla vers la femme de son frère, il s'épancha par terre, pour ne pas donner de semence à son frère.

10. Ce qu’il avait fait fut mal aux yeux de JHVH, et il le fit mourir aussi.

11. Aussi Juda dit à Tamar sa belle-fille : « Demeure veuve dans la maison de ton père, jusqu’à ce que Shéla, mon fils, ait grandi ! » Car il se disait : « De peur qu’il ne meure, lui aussi, comme ses frères. » Tamar s’en alla et demeura dans la maison de son père.

12. Les jours s'écoulèrent, et la fille de Shua, femme de Juda, mourut. Une fois consolé, Juda monta à Thimna, lui et son ami Hira, l’Adullamite, voir ceux qui tondent son troupeau.