Livre de LA GENESE ... Etudes et commentaires de la Bible



Shalom


« Il leur dit :

Est-il en paix ?

Alors ils répondirent :

Il est en paix et voici Rachel, sa fille, qui arrive avec le troupeau. »

(Genèse 29.6)

Shalom : la paix

Dans le contexte de la question posée par Jacob, la plupart des traductions restituent « Est-il en paix ? » par « Est-il en bonne santé ? » ou toute autre formule similaire.

Ce faisant, les traducteurs laissent entendre que Jacob s'inquiète de la santé physique de Laban.

Pourtant, le terme hébreu qui est employé dans cette question, "Shalom", est beaucoup plus fort qu'une simple interrogation de politesse.

Le mot "Shalom" apparaît pour la première fois dans la Bible à propos d'Abraham :

« Quant à toi, tu rejoindras tes pères en paix, tu seras enterré après une bonne vieillesse. » (Genèse 15.15)

En quelques mots, JHVH résumait la fin de vie d'Abraham, un homme qui vivrait en paix parce qu'il vivait dans la foi.

Vivre en paix, mourir en paix, sur le plan spirituel, c'est avoir su établir une relation de paix durable avec Dieu qui nous ouvre l'espérance de la vie éternelle à Ses côtés.

Tel était le cas d'Abraham, tel est selon nous le sens de la question posée par Jacob à propos de Laban :

« Est-il en paix ? » (sous-entendu avec JHVH)

Toutefois, la paix spirituelle est loin d'être incompatible avec la santé physique.

Elle y contribue même largement en permettant à celui qui se ressent de quelques souffrances de pouvoir relativiser celles-ci, et d'obtenir une guérison par la volonté du Seigneur.

De multiples prières visent à nous assurer cette "paix du corps" grâce à la paix de l'âme qui nous inspire ces prières.

D'autres prières visent à nous assurer la paix avec notre entourage afin de "vivre en paix".

A la fin du Déluge, Noah envoya une colombe qui revint avec une feuille d'olivier dans le bec (Genèse 8.11).

Ces deux éléments (la colombe et l'olivier) sont devenus des symboles d'une paix rétablie sur terre entre l'humanité et Dieu qui dit ensuite :

« Je ne recommencerai pas à maudire la terre à cause de l'humain qui conçoit le mal dans son cœur dès la jeunesse et je ne recommencerai pas à frapper toute créature vivante comme je l’ai fait. » (Genèse 8.21)

Cette paix rétablie, Dieu l'a souhaitée entre tous les peuples de la terre, entre tous les individus.

C'est pourquoi la formule rituelle "Shalom" constitue la meilleure façon de se saluer.

« En entrant dans la maison, saluez-la.

Et, si la maison en est digne, que votre paix vienne sur elle.

Mais si elle n’en est pas digne, que votre paix vous soit retournée. » (Matthieu 10.12-13)

Jésus pratiquait de même : la salutation était une formule de paix.

Se posait alors, et se pose toujours, la question de la relation que nous sommes en mesure d'établir avec les personnes qui nous reçoivent ou que nous rencontrons.

Sont-ils en mesure d'accepter notre message de paix, formulé dans la foi, même s'ils n'y adhèrent pas, où vont-ils nous rejeter parce que leurs valeurs ne sont pas les nôtres ?

En ce cas, Jésus nous invite à repartir en paix ... avec le message de paix que l'on a refusé d'accepter de notre part.

Sa paix reposera notre âme sachant que nous aurons fait le nécessaire pour la partager : « Ainsi, recherchons ce qui contribue à la paix et à l'édification mutuelle. » (Romains 14.19)

« Mais nous qui avons la foi, nous entrons bien dans ce repos dont Il a dit :

Et j'ai juré dans ma colère : Ils n'entreront pas dans mon repos ! » (Epître aux Hébreux 4.3)

L'auteur de cet épître du Nouveau Testament rappelait comment les Hébreux n'avaient pas connu le repos de Dieu, Sa paix céleste, pour avoir désobéi.

Il nous invite à ne pas faire de même.

Entrer dans le "repos de Dieu" consiste à entendre Sa parole et à croire en Ses enseignements.

Pouvant ainsi partager Sa paix, indépendamment des épreuves de la vie terrestre, nous connaissons dès à présent les prémices de Son repos, aube d'un jour nouveau qui se lève, lorsque nous décidons de nous en remettre à Jésus.

Un tel choix est-il pour autant "de tout repos" ?

Certes non, car entrer en paix avec Dieu signifie entrer en guerre avec l'adversaire qui domine ce monde : Satan !

C'est un renversement d'alliance.

Nous déclarons nous délivrer de notre allégeance envers le maître de ce monde de ténèbres pour nous en remettre au Maître de l'univers.

Maintenant, en pleine connaissance de cause, vous pouvez vous interroger :

« Etes-vous en paix avec Dieu ? » ... au risque d'entrer en guerre avec Satan.

Si la réponse est "OUI" ... marchez sans crainte, marchez en paix.

Le Dieu de gloire est avec vous :

Shalom !

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Traduction interlinéaire
de la Genèse

Chapitre 29 ~ Versets 29.3 à 29.15

3. Tous les troupeaux se rassemblent là. Alors ils roulent la pierre de la bouche du puits, donnent à boire aux troupeaux, puis ils remettent la pierre sur la bouche du puits à sa place.

4. Jacob leur dit : « Frères, d'où êtes-vous ? » Ils répondirent : « Nous sommes de Hâran. »

5. Puis il leur dit : « Connaissez-vous Laban, le fils de Nahor ? » Et ils répondirent : « Nous le connaissons. »

6. Il leur dit : « Est-il en paix ? » Alors ils répondirent : « Il est en paix et voici Rachel, sa fille, qui arrive avec le troupeau. »

7. Il dit : « Voyez, il fait encore grand jour. Ce n'est pas le moment de rassembler le bétail. Donnez à boire aux troupeaux ! Puis faites-les paître ! »

8. Ils répondirent : « Nous ne pouvons le faire avant que les troupeaux soient rassemblés. Ensuite nous roulons la pierre de la bouche du puits et nous donnons à boire aux ovins. »

9. Comme il leur parlait encore, Rachel arriva avec le troupeau de son père car elle était bergère.

10. C'est alors que Jacob vit Rachel, fille de Laban, le frère de sa mère, et le troupeau de Laban, le frère de sa mère. Jacob s'approcha et roula la pierre de la bouche du puits puis donna à boire au troupeau de Laban, le frère de sa mère.

11. Jacob embrassa Rachel, éleva la voix en pleurant.

12. Jacob dit à Rachel qu'il était parent de son père car il est fils de Rebecca. Alors elle courut pour le dire à son père.

13. En entendant ce qui lui était rapporté à propos de Jacob, le fils de sa sœur, Laban courut à sa rencontre. Il le prit dans ses bras et l'embrassa, puis le conduisit dans sa maison où il raconta à Laban ce qu'il en était.

14. Laban lui dit : « Oui, tu es mon os et ma chair. » Et il habita chez lui durant un mois.

15. Alors Laban dit à Jacob : « Quoi, tu es mon frère et tu me sers gratuitement ? Dis-moi ! Quel serait ton salaire ? »