Livre de LA GENESE ... Etudes et commentaires de la Bible



Le don irrévocable


« Qui était donc le chasseur qui m'a apporté du gibier ?

J'ai mangé de tout avant ta venue et je l'ai béni.

Ainsi il sera béni. »

(Genèse 27.33)

La promesse irrévocable

Isaac a été trompé par Jacob en prenant l'apparence de son frère, Ésaü, obtenant ainsi la bénédiction paternelle destinée à son frère.

Pour Isaac, une bénédiction est comme une promesse, une parole donnée : elle est irrévocable !

Jacob a été béni à la place d'Ésaü, et n'importe quel inconnu qui se serait déguisé pour se faire bénir à la place d'Ésaü aurait reçu cette bénédiction.

Pour Isaac, le principe qui consiste à ne pas se rétracter de ses engagements est plus fort que toute autre considération.

Ceci peut paraître surprenant ... mais c'est ainsi : une bénédiction c'est comme un cadeau ou un don.

On ne reprend pas ce qui est offert, même si celui qui l'a reçu ne le mérite pas !

Et s'il le mérite quand il l'a reçu, le fait qu'il puisse changer ultérieurement d'attitude ne doit pas remettre en question ce qui a été donné.

Tout ceci trouve sa source dans la Parole de Dieu et dans ce qui est enseigné à ce sujet.

« Car les dons et l'appel de Dieu sont irrévocables. » (Epître aux Romains 11.29)

Le peuple israélite a reçu l'appel de Dieu et des dons multiples ont accompagné cet appel.

A plusieurs reprises le peuple élu ne s'est pas montré à la hauteur de cette distinction divine.

Mais le Seigneur ne s'en repent pas !

Certes, nous ne sommes pas Dieu ... mais ce n'est pas une raison pour revenir sur une parole donnée !

Si c'est "Oui", ce doit être sans hésitation ... comme l'enseignait Jésus : « Que votre parole soit "Oui, oui" ; "Non, non" ; le surplus de parole vient du Mauvais. » (Matthieu 5.37)

Il appartient donc à chacun de réfléchir avant de donner son accord, sa bénédiction ... ou de ne pas la donner.

Dans le cas d'Isaac, on pourrait objecter que la tromperie de Jacob ne lui a pas permis de prendre sa décision en pleine connaissance de cause.

Pourtant Isaac ne se dédira pas.

Peut-être avait-il intimement conscience que son préféré, Ésaü, ne méritait pas cette bénédiction, lui qui avait négligé son droit d'aînesse ?

Peut-être l'Esprit de Dieu est-il intervenu pour souffler à Isaac que son erreur était une bénédiction non seulement pour Jacob ... mais pour tout le peuple d'Israël ?

Mais ce ne sont là que suppositions.

Jacob a reçu une bénédiction, un don ... une mission !

Il sera conducteur de sa famille ... et de son peuple.

Pour le meilleur ... comme pour le pire.

Dans la joie ... comme dans les épreuves.

Quant à nous, qui avons eut le bénéfice de la grâce de Dieu et qui, cependant, poursuivons sur la voie du péché, méditons cet enseignement de Paul :

« Car je sais que ce qui est bon n’habite pas en moi, dans ma chair, puisque vouloir le bien est à ma portée, mais non le pouvoir de le faire.

Ainsi, je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas.

Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui l'accomplis, mais le péché qui habite en moi. » (Romains 7.18-20)

Le Seigneur nous a accordé Sa grâce ... ce don est irrévocable.

Notre nature pécheresse nous manipule ... mais le Seigneur ne regrette pas Sa grâce.

Nous pouvons dériver au point de renier notre foi ... mais le Seigneur ne regrettera pas de nous avoir tendu la main !

< < < Retour au sommaire < < < 207-GEN 27.33 > > > Le nom de Jacob > > >

Visiteurs du site


Traduction interlinéaire
de la Genèse

Chapitre 27 ~ Versets 27.25 à 27.33

25. Il dit alors : « Approche-toi de moi ! Et je mangerai de ton gibier, mon fils, afin que mon âme te bénisse. » Il l'approcha de lui et il mangea. Il lui apporta du vin et il but.

26. Isaac, son père, lui dit : « Approche-toi ! Je t'en prie ! Et embrasse-moi, mon fils. »

27. Il s'approcha et il l'embrassa. Puis il sentit l'odeur de ses vêtements et il le bénit. Alors il dit : « Voilà ! L'odeur de mon fils est comme l'odeur d'un champ que JHVH a béni.

28. Car il te donnera, Elohim, de la rosée des cieux, des huiles de la terre, du grain et le jus du raisin en abondance.

29. Des peuples te serviront, on se prosternera, les gens se prosterneront devant toi. Sois le maître de tes frères ! Les fils de ta mère se prosterneront devant toi. Sera maudit celui qui te maudira, sera béni celui qui te bénira. »

30. Il advint, quand Isaac eut fini de bénir Jacob, que Jacob sortit et s'éloigna de la face d'Isaac, son père. Ésaü, son frère revint de la chasse.

31. Il fit aussi un plat savoureux et il l'apporta à son père. Et il dit à son père : « Que mon père se lève, et qu'il mange le gibier de son fils, afin que ton âme me bénisse. »

32. Isaac, son père, lui dit alors : « Qui es-tu ? » Et il répondit : « C'est moi, ton fils, ton premier-né, Ésaü. »

33. Isaac tressaillit, un tressaillement hors du commun, et il dit : « Qui était donc le chasseur qui m'a apporté du gibier ? J'ai mangé de tout avant ta venue et je l'ai béni. Ainsi il sera béni. »