Isaac a été trompé par Jacob en prenant l'apparence de son frère, Ésaü, obtenant ainsi la bénédiction paternelle destinée à son frère.
Pour Isaac, une bénédiction est comme une promesse, une parole donnée : elle est irrévocable !
Jacob a été béni à la place d'Ésaü, et n'importe quel inconnu qui se serait déguisé pour se faire bénir à la place d'Ésaü aurait reçu cette bénédiction.
Pour Isaac, le principe qui consiste à ne pas se rétracter de ses engagements est plus fort que toute autre considération.
Ceci peut paraître surprenant ... mais c'est ainsi : une bénédiction c'est comme un cadeau ou un don.
On ne reprend pas ce qui est offert, même si celui qui l'a reçu ne le mérite pas !
Et s'il le mérite quand il l'a reçu, le fait qu'il puisse changer ultérieurement d'attitude ne doit pas remettre en question ce qui a été donné.
Tout ceci trouve sa source dans la Parole de Dieu et dans ce qui est enseigné à ce sujet.
« Car les dons et l'appel de Dieu sont irrévocables. » (Epître aux Romains 11.29)
Le peuple israélite a reçu l'appel de Dieu et des dons multiples ont accompagné cet appel.
A plusieurs reprises le peuple élu ne s'est pas montré à la hauteur de cette distinction divine.
Mais le Seigneur ne s'en repent pas !
Certes, nous ne sommes pas Dieu ... mais ce n'est pas une raison pour revenir sur une parole donnée !
Si c'est "Oui", ce doit être sans hésitation ... comme l'enseignait Jésus : « Que votre parole soit "Oui, oui" ; "Non, non" ; le surplus de parole vient du Mauvais. » (Matthieu 5.37)
Il appartient donc à chacun de réfléchir avant de donner son accord, sa bénédiction ... ou de ne pas la donner.
Dans le cas d'Isaac, on pourrait objecter que la tromperie de Jacob ne lui a pas permis de prendre sa décision en pleine connaissance de cause.
Pourtant Isaac ne se dédira pas.
Peut-être avait-il intimement conscience que son préféré, Ésaü, ne méritait pas cette bénédiction, lui qui avait négligé son droit d'aînesse ?
Peut-être l'Esprit de Dieu est-il intervenu pour souffler à Isaac que son erreur était une bénédiction non seulement pour Jacob ... mais pour tout le peuple d'Israël ?
Mais ce ne sont là que suppositions.
Jacob a reçu une bénédiction, un don ... une mission !
Il sera conducteur de sa famille ... et de son peuple.
Pour le meilleur ... comme pour le pire.
Dans la joie ... comme dans les épreuves.
Quant à nous, qui avons eut le bénéfice de la grâce de Dieu et qui, cependant, poursuivons sur la voie du péché, méditons cet enseignement de Paul :
« Car je sais que ce qui est bon n’habite pas en moi, dans ma chair, puisque vouloir le bien est à ma portée, mais non le pouvoir de le faire.
Ainsi, je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas.
Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui l'accomplis, mais le péché qui habite en moi. »
(Romains 7.18-20)
Le Seigneur nous a accordé Sa grâce ... ce don est irrévocable.
Notre nature pécheresse nous manipule ... mais le Seigneur ne regrette pas Sa grâce.
Nous pouvons dériver au point de renier notre foi ... mais le Seigneur ne regrettera pas de nous avoir tendu la main !