Quand Abram était revenu d'Egypte, il s'arrêta en terre de Canaan.
JHVH s'adressa à lui en des termes très explicites ...
« S'il te plaît, lève les yeux et regarde ! De l'endroit où tu es, vers le nord, vers le Négueb, vers l'est et vers la mer.
Toute cette terre que tu vois, je te la donne et à ta semence, pour toujours.
Et je plante ta semence comme poussière en terre. Si l'homme était capable de compter la poussière de la terre, il pourrait en outre compter ta semence.
Lève-toi ! Marche sur cette terre !
Dans sa longueur, dans sa largeur, car je te la donne. »
(Genèse 13.14-17)
Quand il s'adresse à Isaac, JHVH rappelle sa promesse mais le texte est moins précis pour détailler l'étendue de la Terre promise.
Peut-être n'est-il pas nécessaire de reprendre l'intégralié du message adressé à son père, Abram ?
Ou bien la longueur du premier message reflète l'intensité de la relation entre Abram, qui devient ensuite Abraham, et JHVH.
Ce qui ne veut pas dire qu'Isaac ne soit pas un homme de Dieu.
Mais la relation avec JHVH était différente.
Abraham était l'Ami de Dieu !
Isaac est l'héritier de la promesse que JHVH fit à son père.
Il en est l'héritier « ceci du fait d'Abraham, qui a écouté ma voix, a gardé mes recommandations, mes enseignements, mes règles et mes lois. » (Genèse 26.5).
C'est Abraham, et non Isaac et sa descendance, qui est l'initiateur du processus de promesse divine du fait de sa foi.
Et parce que Abraham s'est maintenu dans les enseignements de JHVH jusqu'à son dernier souffle ... JHVH a maintenu sa promesse et ses bénédictions.
Par la suite, Isaac se rend à Beér Shèba.
Il fait alors un rêve où JHVH lui dit (Genèse 26.24) :
« C'est moi, l'Elohim d'Abraham, ton père. Tu ne dois pas avoir peur car Moi, je suis avec toi. Je te bénis et ferai croître ta semence à cause d'Abraham, mon serviteur. »
Tout s'accomplit à cause d'Abraham, serviteur de JHVH.
JHVH est l'Elohim d'Abraham.
Cette formulation reflète la profondeur du lien, l'intimité de la relation qui unissait cet homme à Dieu.
Mais faut-il parler de cette relation au passé du fait de la mort d'Abraham ?
Celle-ci s'est-elle éteinte avec son décès ? Non, car Dieu dit de lui-même par la suite :
« Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob.
Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants ! »
(Matthieu 22.32 ~ Marc 12.26-27 ~ Luc 20.37-38)
Lorsque Jésus cite ce passage du Livre de l'Exode (3.6), il rappelle dans quels termes JHVH s'est révélé à Moïse.
Et Jésus précise à propos des trois patriarches morts depuis longtemps que pour Dieu « tous sont vivants. » (Luc 20.38)
Tout comme la promesse de Dieu envers Abraham a traversé les âges, la relation qu'il avait avec cet homme de foi a dépassé le seuil de la mort.
« Car les dons et l'appel de Dieu sont irrévocables. » (Epître aux Romains 11.29)
En conséquence, le fait qu'Abraham ait quitté la Terre ne remet rien en question.
Isaac, Jacob et le peuple héritier d'Israël seront bénéficiaires de la promesse ... à cause d'Abraham.
Mais il y a aussi une autre composante de la promesse faite à Abraham qui va se perpétuer de générations en générations.
JHVH le rappelle à Isaac :
« Toutes les nations de la terre seront bénies en ta semence. » (Genèse 26.4)
Combien, parmi nos contemporains sont conscients qu'ils ont reçu une bénédiction depuis Abraham quelle que soit leur appartenance ethnique ?
Comment cela s'est-il traduit par la suite ?
Nous trouvons la réponse à cette interrogation dans l'Evangile selon Jean :
« Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas. Nous, nous adorons ce que nous connaissons parce que le salut vient des Juifs. » (Jean 4.22)
Jésus a dit cela à une femme samaritaine qui était représentative de tous ces peuples, hommes et femmes qui ont vécu et vivront sans connaître Dieu.
Beaucoup ont ignoré, ou ignorent encore, que le salut vient des Juifs parce que Dieu s'est incarné dans un Juif, en Jésus, pour sauver l'humanité pécheresse.
La bénédiction de Dieu envers la semence d'Abraham s'est ainsi transmise par Jésus, descendant d'Abraham et Fils de Dieu, jusqu'à ce jour.
Jusqu'à ce jour ?
Oui, parce que le fait que Jésus soit monté au ciel n'ôte rien à la promesse de Dieu qui annonçait une bénédiction éternelle.
Et cette pérennité de la bénédiction est relayée depuis 2000 ans par ceux que Jésus appela les vrais adorateurs :
« Mais l'heure vient, et c'est maintenant, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité.
Car c'est ceux qui l'adorent ainsi que le Père recherche. »
(Jean 4.23)
Le Père recherchait de vrais adorateurs il y a 2000 ans.
Le Père en recherche toujours, et en trouve, afin de transmettre la promesse de bénédiction.