« Où est l'agneau pour l'offrande ? » (Genèse 22.7)
Isaac cherchait un agneau ... et tout semblait indiquer que l'agneau, c'était lui !
En fin de compte, Abraham aperçoit un bélier qu'il va pouvoir substituer à son fils.
Pourquoi Dieu offre-t-il un bélier à la place d'un agneau ?
En hébreu, le bélier est désigné par le mot "ayil" (aleph/yod/lamed) qui signifie la force physique et la puissance génésique.
Le bélier est un animal adulte, mature, qui peut être offensif et très violent si besoin est.
On appelle d'ailleurs bélier une machine de guerre en forme de poutre utilisée pour forcer l'ouverture d'une porte.
Quant à l'agneau, c'est un animal inoffensif et docile qui suit son pasteur.
Il symbolise de ce fait celui ou celle qui accepte le sort qui lui est réservé.
Isaac aurait pu être cet agneau docile.
Car s'il s'étonne de l'absence d'un agneau pour le sacrifice, à aucun moment il n'est question d'une quelconque révolte de sa part quand Abraham commence à l'attacher pour le sacrifice (Genèse 22.9).
Isaac a probablement compris ... et accepté ce qui pouvait se passer.
Il n'en est pas de même du bélier qu'il a fallu attacher par les cornes pour ne pas qu'il s'enfuie (Genèse 22.13).
A la différence de l'agneau qui symbolise la soumission à la volonté de Dieu, le bélier représente l'insoumission et la révolte potentielle.
Et, en fin de compte, dans le cas d'Isaac, c'est un bélier qui se substitue à l'agneau.
Est-ce à dire que tous les rebelles doivent subir le sort des béliers ?
Le sort des Israélites qui périrent dans le désert pendant l'Exode pour s'être révoltés contre Dieu est une illustration de ce qui peut advenir à ceux qui refusent l'autorité divine.
« Il rendra à chacun selon ses œuvres. » (Romains 2.6)
Pourtant, une multitude d'agneaux innocents sont morts au cours de sacrifices jusqu'au jour où l'autorité céleste décida d'offrir son propre Fils, Jésus Christ, en substitution de tous les agneaux, béliers ou autres créatures sacrifiées pour payer les péchés des êtres humains.
Le dernier sacrifice voulu par Dieu fut accomplit il y a près de 2 000 ans juste avant la Pâque.
L'Agneau de Dieu s'est soumis à la volonté de son Père ...
« Père, si tu le veux, éloigne cette coupe loin de moi ... cependant qu'il n'en soit pas selon ma volonté, mais que la tienne s'accomplisse. » (Luc 22.42)
Tout comme Isaac se soumettait à la volonté d'Abraham, Jésus a accepté le supplice de la croix.
Aucun sacrifice ne pourra lui être supérieur.
« Il est entré dans le sanctuaire une fois pour toutes, pour obtenir une libération définitive, non par le sang des boucs et des veaux, mais par Son propre sang. » (Epître aux Hébreux 9.12)
Pour qu'il en soit ainsi, il fallait que l'Agneau de Dieu, en subissant la "malédiction de la croix" hérite de toutes les malédictions attachées à nos péchés :
« Le Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, en supportant la malédiction à notre place, comme il est écrit :
Maudit soit quiconque est pendu au bois. »
(Epître aux Galates 3.13)
En effaçant les malédictions qui pèsent sur l'humanité, Jésus est ainsi devenu une bénédiction pour tous !