Abimélek n'était peut-être pas un homme de Dieu ... mais il craignait Dieu.
Après la mise en garde qu'il a reçue dans son sommeil de la part d'Elohim, il a su se conformer aux prescriptions divines.
Certes, Abimélek agit sous le coup de la peur ... peut-être plus que sous l'inspiration de la foi.
Mais il a aussi compris qu'Abraham, qualifié de prophète par Elohim (Genèse 20.7) était non seulement protégé par Elohim, mais aussi en mesure de prier et d'intercéder auprès de Dieu.
Cependant beaucoup, à sa place, n'auraient pas tenu compte de l'avertissement reçu ... où auraient réagi différemment.
« Tu as dit : "C'est ma sœur".
Je l'ai prise pour femme et maintenant : regarde ! Prends ta femme, et va-t'en ! »
(Genèse 12.19)
Telle fut la réaction de Pharaon quand il comprit qu'il n'aurait pas dû toucher à l'épouse d'Abraham ... qui se nommait à cette époque Abram.
Loin de l'inviter à rester chez lui comme le fit Abimélek, Pharaon chasse Abram, sa femme et tous ceux qui étaient avec lui.
Tout comme Abimélek, Pharaon a eu peur ... et même très peur ! (Genèse 12.20)
Il a eu d'autant plus peur qu'il avait pris la femme d'Abram dans sa maison (Genèse 12.15), sans que Dieu intervienne, à la différence d'Abimélek qui reçut un avertissement divin afin de lui éviter de commettre un péché.
Dieu sait à qui il peut s'adresser ... et qui saura l'écouter !
« JHVH frappa Pharaon de grands maux, ainsi que sa maison, du fait de Saraï, la femme d'Abram. » (Genèse 12.17)
Pharaon avait osé toucher la femme d'Abram ... Abimélek ne l'a pas fait.
Mais la maison d'Abimélek n'en était pas moins devenue stérile et c'est Abraham qui va prier pour la guérison :
« Alors Elohim guérit Abimélek, sa femme et ses servantes, et elles purent enfanter. » (Genèse 20.17)
En chassant Abram, Pharaon a voulu se débarrasser de celui qui était considéré comme un "porte-malheur".
Pharaon n'a retenu de cette mésaventure que la malédiction qui s'était abattue sur l'Egypte.
En invitant Abraham à rester sur sa terre, Abimélek a compris qu'Abraham était comme un "porte-bonheur".
Malgré la malédiction qui avait rendu les femmes de sa maison temporairement stériles, Abimélek n'a retenu que la bénédiction que pouvait constituer la présence d'un prophète comme Abraham sur le territoire de Guérar.
Abraham n'était pas un "porte-bonheur" comme un quelconque objet qui véhiculerait une superstition.
Abraham n'était pas un objet, mais un être vivant, porté par l'Esprit Saint et porteur de bénédictions.
Inviter un tel homme sur sa terre, comme le fit Abimélek, c'est ouvrir sa porte aux grâces de Dieu.