Face à la guerre qui opposait plusieurs rois, disons plutôt des "roitelets" car l'étendue de leur territoire se limitait à quelques cités, Abram était resté en dehors du conflit.
Mais son neveu, Loth, a été emmené comme captif par les vainqueurs, comme c'était souvent le cas.
« Ils prirent Loth, avec tous ses biens, le fils du frère d'Abram qui habitait Sodome, et partirent. » (Genèse 14.12)
Abram va réagir par solidarité familiale.
Mais cette notion de solidarité va bien au-delà de quelques membres d'un clan familial restreint.
Ce sont 318 vaillants combattants, qui lui son dévoués, qui sont nés "dans sa maison", c'est-à-dire sur le territoire occupé par Abram et les siens.
« Quand Abram entendit que son frère avait été capturé ... » (verset 14)
Loth n'est pas le frère d'Abram au sens premier du terme.
Mais il est fréquent dans la Bible que ce terme soit employé pour désigner les proches d'une même famille.
Cette approche permet d'élargir sensiblement le champ de la fraternité ... et de la solidarité.
Cette fraternité s'installera plus tard sur la terre de Canaan sous la conduite de Josué.
Tous combattront ensemble.
Là même où Abram s'est installé et a reçu la promesse d'une terre en héritage pour ses multiples descendants ... ses multiples frères.
D'une solidarité familiale nous en arriverons à la solidarité d'un peuple, uni par sa langue, sa culture, sa foi : le peuple juif.
Mais celle-ci finira par s'effriter, le peuple se divisera, puis se retrouvera.
Un peuple qui de nos jours est continuellement harcelé sur la terre promise à ses ancêtres.
Un peuple qui peut trouver sa force dans sa fraternité solidaire ...
Israël est de nos jours une nation puissante ... Abram n'avait que 318 braves, dévoués à ses côtés.
Les forces adverses étaient probablement supérieures en nombre.
Victorieux de Sodome, Gomorrhe et de leurs alliés, ils vont être à leur tour mis en déroute par Abram.
« JHVH est la forteresse de ma vie, devant qui tremblerais-je ? » (Psaume 27-2)
JHVH était du côté d'Abram, la suite du texte nous le confirme lorsque Melchisédek prononce ces paroles :
« Béni soit le Dieu suprême qui a livré tes adversaires entre tes mains. » (Genèse 14.20)
Abram est parti au combat avec foi, certain du soutien de Dieu.
Il aurait pu proclamer comme Paul :
« Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Romains 8.31)
Qu'en est-il dans notre vie ?
Quels types de combats devons-nous mener ?
Qui sera notre frère, qui sera solidaire à nos côtés ?
Peut-être serons-nous seuls ... ni frères, ni amis, sans attendre la moindre solidarité, le moindre secours de quiconque. Sauf ...
Sauf celui qui peut tout, y compris lorsque c'est humainement impossible de s'en sortir.
Car ... « Tout est possible à Dieu ! » (Marc 10.27)
Aussi, avant de rechercher le concours des hommes ... recherchons, dans la prière, quelles sont les intentions du Seigneur.
Et attendons-nous à bien des surprises !