A priori, Dieu n'avait pas d'objection au fait que l'humanité renaissante après le Déluge reste unie, n'ait qu'une seule langue et forme un seul peuple.
Etait-ce compatible avec cette directive donnée aux êtres humains ?
« Quant à vous : fructifiez ! Multipliez !
Dispersez-vous sur la terre ! Multipliez-vous sur elle ! »
(Genèse 9.7)
L'humanité devait peupler la terre, s'étendre horizontalement.
Au lieu de cela, ils décident de rester sur place et de s'entasser dans une tour, de s'élever verticalement.
Ils craignaient que la dispersion les affaiblissent.
Ils refusent donc de suivre la volonté de Dieu « de peur d'être dispersés sur toutes les faces de la terre. » (Genèse 11.4).
En restant sur place et en s'élevant vers le ciel, n'espéraient-ils pas accéder aux plus hautes sphères de l'Esprit et pouvoir ainsi disposer de pouvois divins ?
C'est ce qui ressort de cette parole de Dieu lorsqu'il voit les hommes à l'œuvre :
« Ainsi, maintenant, il n'y aurait aucune limite pour eux dans tout ce qu'ils prévoient de faire. »
Etait-ce possible ... pouvaient-ils accéder à un pouvoir illimité ?
A moins que cette parole du Créateur ne soit en fait qu'une marque de dérision envers cette entreprise hors de portée des hommes.
La sanction va tomber.
Dieu leur avait dit : « Dispersez-vous sur la terre ! »
Ils refusent ... il faudra pourtant qu'ils se soumettent au plan que Dieu a conçu pour l'humanité.
Puisque l'unité de la race humaine conduit à la rébellion, Dieu va les désunir en brouillant leur langue.
Ainsi se formeront les peuples dans la division, et dans l'incompréhension réciproque avec la multiplicité des langues.
Ainsi s'annoncent les rivalités à venir, le racisme, les guerres.
Mais tout ceci ne relève pas de la volonté de Dieu qui souhaitait que l'humanité reste unie.
Tout ceci est la conséquence de la désobéissance humaine et de sa volonté d'accéder à un pouvoir illimité.
La Bible ne manque pas d'exemples de désobéissance.
Les quarante années que les Hébreux ont passées dans le désert sont la conséquence de leur insoumission.
Mais s'il est un personnage qui illustre au mieux ce type de comportement, c'est bien Jonas.
Dieu lui dit : « Lève–toi, va à Ninive, la grande ville, et fais une proclamation contre elle, car le mal qu'elle a fait est monté jusqu'à moi. » (Jonas 1.2)
Que fit Jonas ?
« Et Jonas se leva pour s'enfuir à Tarsis, loin de la face de JHVH. » (Jonas 1.3)
La sanction est tombée ... Jonas fut jeté à la mer et englouti par un monstre marin.
A l'opposé de tels comportements, nous trouvons le principe même de l'obéissance incarnée en Jésus-Christ.
A l'approche du supplice de la croix dont il est pleinement informé, et sachant qu'il s'agit de la volonté de Dieu, Jésus se soumet à la volonté du Père :
« Cependant qu'il n'en soit pas selon ma volonté, mais que la tienne s'accomplisse. » (Luc 22.42)
A qui voulons-nous ressembler le plus ?
A cette humanité naissante qui souhaitait s'élever alors que Dieu lui recommandait de se disperser sur la terre ?
A Jonas qui s'enfuit à l'opposé de la direction où Dieu veut l'envoyer ?
Ou à Jésus qui veut être notre ami dans le respect de l'obéissance ?
« Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous prescris. » (Evangile selon Jean 15.14)