Traduction Louis Segond 1910
1 Terre, où retentit le cliquetis des armes, Au delà des fleuves de l’Ethiopie !
2 Toi qui envoies sur mer des messagers, Dans des navires de jonc voguant à la surface des eaux ! Allez, messagers rapides, vers la nation forte et vigoureuse, Vers ce peuple redoutable depuis qu’il existe, Nation puissante et qui écrase tout, Et dont le pays est coupé par des fleuves.
3 Vous tous, habitants du monde, habitants de la terre, Voyez la bannière qui se dresse sur les montagnes, Ecoutez la trompette qui sonne !
4 Car ainsi m’a parlé l’Eternel : « Je regarde tranquillement de ma demeure, Par la chaleur brillante de la lumière, Et par la vapeur de la rosée, au temps de la chaude moisson.
5 Mais avant la moisson, quand la pousse est achevée, Quand la fleur devient un raisin qui mûrit, Il coupe les sarments avec des serpes, Il enlève, il tranche les ceps…
6 Ils seront tous abandonnés aux oiseaux de proie des montagnes Et aux bêtes de la terre ; Les oiseaux de proie passeront l’été sur leurs cadavres, Et les bêtes de la terre y passeront l’hiver. »
7 En ce temps-là, des offrandes seront apportées à l’Eternel des armées, Par le peuple fort et vigoureux, Par le peuple redoutable depuis qu’il existe, Nation puissante et qui écrase tout, Et dont le pays est coupé par des fleuves ; Elles seront apportées là où réside le nom de l’Eternel des armées, Sur la montagne de Sion.
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Traduction œcuménique de la Bible
1. Malheur ! Pays de bateaux aux deux voiles, le long des fleuves de Nubie,
2. toi qui envoies par mer des ambassades dans les bateaux de papyrus, par-dessus les eaux. Allez, messagers rapides, vers la nation élancée et glabre, redoutée bien au-delà de ses frontières, la nation qui balbutie et qui piétine, dont les fleuves emportent la terre.
3. Vous tous, habitants du monde, qui peuplez la terre, quand l'étendard sera dressé sur les montagnes, regardez ! quand retentira le cor, écoutez !
4. Car le SEIGNEUR m'a parlé ainsi : « Je resterai tranquille, je regarderai du lieu où je suis, comme l'éblouissante chaleur au-dessus de la lumière, comme le nuage de rosée dans la chaleur de la moisson.
5. Avant la récolte, quand la floraison est à son terme, quand la fleur devient une grappe qui mûrit, on coupe les pampres avec des serpes, on enlève les sarments, on élague.
6. Tout cela est abandonné aux rapaces des montagnes et aux bêtes sauvages. Les rapaces viendront y passer l'été et toutes les bêtes sauvages y passeront l'hiver. »
7. En ce temps-là, il apportera un présent au SEIGNEUR de l'univers, le peuple élancé et glabre, le peuple redouté bien au-delà de ses frontières, la nation qui balbutie et qui piétine, dont les fleuves emportent la terre, il apportera un présent là où se trouve le nom du SEIGNEUR de l'univers, sur la montagne de Sion.
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Commentaires du chapitre 18
18.1 à 18.7 : Oracle sur l'Egypte
Le prophète se tourne vers l'Egypte, sans la citer dans un premier temps.
Le regard du Seigneur se dirige vers le pays du Nil, Il observe tranquillement.
Au verset 2, le prophète évoque des messagers qui peuvent correspondre à l'envoi d'ambassadeurs Egyptiens vers Jérusalem aux environs de l'an 705.
La patience du Créateur est illustrée à partir du verset 4 par une évocation de la moisson, du temps à venir où Il interviendra.
Alors on pourra entendre cette voix dans les cieux :
« Lance ta faucille et moissonne, car l'heure de moissonner est venue, car la moisson de la terre est mûre. » (Apocalypse 14.15).
Le temps des moissons a aussi été évoqué par Jésus qui a insisté sur la patience du Seigneur et la nécessité de laisser pousser les bonnes comme les mauvaises herbes :
« Laissez croître les deux ensemble jusqu’à la moisson, et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : "Recueillez d’abord les ivraies, et liez-les en bottes pour les brûler, mais rassemblez le blé dans mon grenier." » (Matthieu 13.30).
Avec le verset 7, un autre temps est annoncé. L'Egypte, comme l'ensemble des peuples, viendra honorer « l'Eternel des armées », le « SEIGNEUR de l'univers » sur la montagne de Sion (Jérusalem).
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