Par deux fois « Jacob bénit Pharaon » ... (Genèse 47.7 et 10).
D'abord quand il arrive et se présente devant le pharaon.
Puis avant de partir au terme d'un échange très bref qui se résume à une interrogation du pharaon sur la longévité de la vie de Jacob.
C'est un vieillard qui se présente devant le pharaon, un homme âgé de 130 ans, ce qui appelle le respect.
Mais c'est peut-être plutôt la curiosité qui anime le pharaon et l'incite à poser cette question.
Quel peuple étrange que ces Hébreux qui vivent aussi longtemps depuis des générations ...
« Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne. » (Exode 20.12)
Ce commandement donné à Moïse est le seul des dix commandements qui s'accompagne d'une promesse.
Les jours de ceux qui honorent leur père et leur mère se prolongeront dans le pays que Dieu leur a donné.
C'est ainsi qu'Abraham vécut 175 ans, Isaac mourut à 180 ans et Jacob à 147 ans.
Honorer son père et sa mère était une règle d'or.
Si la récompense est terrestre, on peut aussi se demander dans quelle mesure cette promesse trouve son prolongement au-delà, dans la vie éternelle.
Car suivant le principe de rétribution : « Les morts furent jugés, selon ce qui était écrit dans les livres, en fonction de leurs œuvres. » (Apocalypse 20.12)
Honorer ses parents n'est-il pas un comportement qui s'inscrit en positif pour ceux qui ont ainsi fait preuve de respect ?
Mais bien d'autres comportements positifs peuvent venir alimenter les livres célestes où sont répertoriés nos actes.
A commencer par le fait de bénir ses proches ... au lieu de les maudire.
Et plus couramment, par le fait de dire du bien des autres ... au lieu de trop souvent les critiquer et en dire du mal.
« Mais la langue, aucun homme ne peut la dompter. Ce fléau insaisissable est plein d’un venin mortel.
Par elle nous bénissons le Seigneur et Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à l’image de Dieu.
De la même bouche sortent bénédiction et malédiction. Il ne faut pas, mes frères, qu’il en soit ainsi. »
(Epître de Jacques 3.8-10)
Jacob nous montre la voie à suivre quand il rencontre le pharaon.
Il le bénit par deux fois.
Jacob a bénit le pharaon mais celui-ci ne dit rien en retour à ce sujet.
Il est possible que le fait de bénir son prochain ne fasse pas partie de la culture des Égyptiens.
Il n'était probablement pas non plus dans les usages que le pharaon s'abaisse à bénir des individus qui lui sont plus ou moins assujettis.
L'absence de bénédiction de sa part n'est pas un mal en soi ... mais combien il peut être profitable de pratiquer la bénédiction !
« Je bénirai ceux qui te béniront. Celui qui te portera ombrage, je le maudirai. En toi, toutes les familles de la Terre sont bénies. » (Genèse 12.3)
Quand le Seigneur s'est adressé à Abram en ces termes, Il a dévoilé un pan entier de Son plan de vie pour l'humanité.
Abram, devenu ensuite Abraham, du fait de sa foi en Dieu, est devenu dépositaire d'une bénédiction universelle.
Bénir Abram et sa descendance, c'est être béni par le Seigneur en retour.
Porter ombrage, ou maudire, Abram et sa descendance, c'est encourir une malédiction divine.
Si l'on prend soin de considérer que « toutes les familles de la Terre sont bénies » au travers d'Abram, nous pouvons en déduire que toute bénédiction que nous prononçons, quel que soit le destinataire, sera une source de bénédiction de la part du Seigneur.
Ainsi, la balle est dans notre camp, bénir ou maudire, être béni ou être maudit.
Ce raisonnement est similaire à celui de Jésus quand Il nous invitait à prier en disant :
« Remets nos dettes comme nous avons remis à nos débiteurs. » (Evangile selon Matthieu 6.12)
Ce qui peut se résumer ainsi :
"Pardonnez et vous serez pardonnés !"