Livre de LA GENESE ... Etudes et commentaires de la Bible



Le pèlerinage

« Les années de mes pérégrinations sont de 130.

Le temps des années de ma vie a été court et mauvais

et il n'a pas valu le temps des années de la vie

de mes pères, leurs temps de pérégrinations. »

(Genèse 47.9)

Le pèlerinage

La vie est-elle un long pèlerinage ?

Un pèlerinage se définit couramment comme un voyage vers un lieu saint dans un esprit de dévotion, ou encore un voyage fait pour rendre hommage à un personnage illustre.

Il s'agit d'un acte exceptionnel dans la vie d'un individu, d'un fait marquant qui peut se répéter mais conservera la même solennité.

Mais ce déplacement est limité dans le temps, il ne saurait durer 130 ans comme le dit Jacob en parlant de ses « pérégrinations » qu'il compare à celles de ses prédécesseurs.

Il fait ainsi de toute sa vie, comme celle de ses ancêtres, un pèlerinage permanent.

Cela peut se concevoir dans le cas d'une population nomade qui se trouve en perpétuelle errance ... mais quel est ce lieu saint qui se trouverait au terme de la vie ?

Pour les Hébreux, depuis le jour où le Seigneur fit à Abram la promesse de donner à sa descendance le territoire de Canaan, cette Terre promise est en quelque sorte devenue ce lieu saint auquel les descendants d'Abraham vont aspirer.

Et dans la mesure où les Juifs vont errer pendant quatre millénaires, d'abord de Canaan en Egypte, puis 40 ans dans le Sinaï, être plus tard déportés en Assyrie puis à Babylone, être dispersés enfin aux quatre coins du monde sous l'Empire romain, il est pratiquement inscrit dans l'héritage du "Juif errant" de vivre comme un éternel pèlerin.

On peut bien sûr considérer que le pèlerinage a pris fin avec la reconstitution de l'Etat d'Israël en 1948 ... mais si ce pèlerinage physique a pris fin, qu'en est-il du pèlerinage spirituel de ceux qui demeurent incrédules ?

« Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous preniez point pour des sages : l'endurcissement d'une partie d’Israël durera jusqu’à ce que l'ensemble des païens soit entré. » (Epître aux Romains 11.25)

De fait, le pèlerinage de la plupart des Juifs n'a pas encore atteint son but : entrer non pas en Israël, mais dans le Royaume de Dieu !

Il en est de même pour tous ceux qui peuvent être appelés à rejoindre le Seigneur ... mais qui le cherchent encore.

Ont-ils commencé leur pèlerinage au travers de multiples errances ?

« Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie ... » (Esaïe 53.6)

Comment comprendre la nature de ce pèlerinage sans l'avoir soi-même commencé et compris ?

Ecoutons ce témoignage d'un homme qui fit un jour ce rêve significatif :

"Je participe à une course en montagne. Le sentier de terre est recouvert de névés.

En courant dans la neige, je constate que mes chaussures sont très usées.

Le but à atteindre est très loin. Il s’agit d’un lac, entre les montagnes. Je vois la chaîne sans l’atteindre.

Quelques nuages dans le lointain mais le ciel est bleu.

Le lac à la forme d’un œil. Il est très profond : 250 mètres.

Au fond gît un agneau qu’il faut sauver."

Voyons maintenant comment cet homme a interprété son rêve :

"Cette longue course est en fait un pèlerinage ... ce qui explique l’usure des chaussures.

La neige blanche, symbole de pureté et de lumière indique la voie à suivre.

Une voie ardue. Une mission délicate : sauver l’agneau de Dieu !

Il est bien tard pour sauver l’enfant divin.

A moins qu’il ne s’agisse de celui qui sommeille au fond de mon inconscient.

Car le but de tout pèlerin n’est-il pas de sauver son âme ?"

Cet homme cherchait Jésus, l'Agneau de Dieu, qui gisait au fond de son âme (symbolisée par l'eau du lac) mais qu'il n'avait pas encore rejoint.

Son pèlerinage allait encore se poursuivre pendant trois ans avant sa conversion.

Au terme de son parcours spirituel se trouve le Royaume de Dieu avec le baptême pour prochaine étape.

Car le lac symbolise à la fois l'âme inconsciente, mais aussi le baptême par immersion qui attendait cet homme.

En faisant monter des profondeurs de son inconscient ce à quoi il aspirait, cet homme a fait émerger au niveau conscient la nécessité de se convertir.

Le pélerinage s'est-il arrêté là, au jour de sa conversion ou de son baptême ?

Non, il trouvera son terme au jour de son décès ou de son enlèvement par le Seigneur.

En effet, comme nous le dit Jésus :

« Celui qui restera ferme jusqu’à la fin, lui sera sauvé. » (Matthieu 24.13)

Le salut n'est pas un acquis de la conversion mais un cadeau que le Seigneur nous invite à préserver jusqu'au dernier souffle.

« Car c'est en espérance que nous avons été sauvés. » (Romains 8.24)

Le salut est denière nous puisque nous avons été sauvés ... mais surtout nous devant nous car l'espérance appartient au futur !

< < < Retour au sommaire < < < 349-GEN 47.9 > > > Esclaves de Pharaon > > >


Traduction interlinéaire
de la Genèse

Chapitre 47 ~ Versets 47.9 à 47.18

9. Jacob dit à Pharaon : « Les années de mes pérégrinations sont de 130. Le temps des années de ma vie a été court et mauvais et il n'a pas valu le temps des années de la vie de mes pères, leurs temps de pérégrinations. »

10. Jacob bénit Pharaon, et se retira face à Pharaon.

11. Joseph installa son père et ses frères. Il leur donna une possession en terre d’Égypte, dans la meilleure terre, la terre de Ramsès, comme Pharaon l’avait prescrit.

12. Joseph nourrit son père et ses frères, et toute la maison de son père, du pain pour toutes les bouches.

13. Il n’y avait plus de pain sur tout le territoire, car la famine était très intense. La terre d’Égypte et la terre de Canaan étaient accablées face à la famine.

14. Joseph récupéra tout l’argent qui se trouvait en terre d’Égypte et en terre de Canaan pour les vivres qu’on achetait. Joseph apportait l’argent dans la maison de Pharaon.

15. L’argent de la terre d’Égypte et de la terre de Canaan vint à manquer et tous les Égyptiens allèrent vers Joseph en disant : « Donne-nous du pain ! Allons-nous mourir devant toi parce que l’argent manque ? »

16. Joseph répondit : « Donnez votre bétail ! Et je vous en donnerai contre votre bétail, si l’argent manque. »

17. Ils amenèrent leur bétail à Joseph, et Joseph leur donna du pain contre des chevaux, contre des troupeaux de petit bétail, contre des troupeaux de gros bétail, et contre des ânes. Il leur fournit du pain cette année-là contre tous leurs troupeaux.

18. Cette année s'acheva, et ils vinrent à lui l'année suivante en disant : « Nous ne cacherons pas à mon seigneur, puisqu'il n'y a plus d’argent, et que mon seigneur a les troupeaux de bétail, qu'il ne reste rien face à mon seigneur que nos corps et nos terres.