« Elohim parle cependant, tantôt d'une manière, tantôt d'une autre, et l'on n'y prend pas garde.
Il parle par des songes, par des visions nocturnes, quand les hommes sont livrés à un profond sommeil, quand ils sont endormis sur leur couche.
Alors il leur donne des avertissements ... »
(Job 33.14-16)
Dieu nous parle, d'une manière ou d'une autre, par des rêves ou visions, nocturnes et parfois diurnes, mais aussi de toutes autres façons car la voie du rêve est loin d'être la seule que le Seigneur peut utiliser.
Mais quelque soit le moyen employé pour attirer notre attention et, notamment, nous donner des avertissements, nous restons sourds le plus souvent.
Certaines personnes ne se souviennent pratiquement jamais de leurs rêves au point de croire parfois qu'elles ne rêvent pas.
D'autres, plus réceptifs, ou peut-être ayant un sommeil plus léger, se réveillent en sachant avoir rêvé ... puis le rêve s'évapore rapidement.
Certains font des rêves récurrents qui peuvent devenir obsédants au point de redouter le sommeil.
Il y a aussi ces rêves qui nous donnent le sentiment d'être significatifs ... mais dont le sens nous échappe.
Confronté à un rêve de ce type, le pharaon décide de consulter les scribes, devins et autres dignitaires d'Égypte qui demeurent dans l'incapacité de lui répondre.
Dans ce rêve, Dieu lui parle de son pays, une nation fertilisée chaque année par les crues du Nil.
Quand le Nil montait, il déposait des alluvions sur lesquelles de grasses prairies se développeraient ensuite.
Le début du rêve du pharaon semble assez explicite.
Les jeunes vaches symbolisent le renouveau consécutif à la crue annuelle, elles montent comme les eaux du Nil et se répandent dans la prairie ainsi fertilisée.
Le rêve devient plus énigmatique quand apparaît, puis se répète, le chiffre SEPT !
Ce chiffre est répété vingt-huit fois dans ce chapitre qui relate le rêve du pharaon et son accomplissement.
Le chiffre sept est peut-être le plus symbolique de la Bible depuis son apparition dans la Genèse avec les 7 jours de la Création.
Il va structurer la Bible du commencement à la fin comme il structure notre rythme hebdomadaire.
Il est mentionné plus de cinquante fois dans le dernier livre de la Bible, l'Apocalypse, sans compter sa déclinaison sous la forme du "septième".
En le répétant vingt-huit fois dans ce chapitre de la Genèse, soit quatre fois sept, nous ne pouvons que nous interroger sur ce point.
Le quatre symbolise la totalité, l'accomplissement d'un cycle.
Nous pouvons ainsi apprécier la méthode par laquelle le Seigneur entend confirmer que ce rêve est un signe qui s'intègre dans l'accomplissement d'un ensemble sur une période de quatorze années.
Sept ans d'abondance ... sept ans de famine !
Attacher de l'importance aux valeurs numériques peut sembler secondaire.
Ce n'est effectivement pas indispensable pour étudier la Bible.
Mais lorsque nous entrons dans le domaine spécifique des rêves, il faut être conscients que l'inconscient fonctionne dans un langage différent.
L'inconscient s'exprime notamment au travers de symboles et faute de comprendre l'importance de ce langage on risque de passer à côté de nombreux enseignements bibliques.
D'où ce constat :
« Elohim parle cependant, tantôt d'une manière, tantôt d'une autre, et l'on n'y prend pas garde. »
On n'y prend pas garde, peut-être, parce que l'on ne comprend pas ce qu'Il veut dire.