Tamar attend des jumeaux issus de son union avec Juda.
Son ancêtre, Isaac, avait eu aussi des jumeaux avec Rebecca et celle-ci avait perçu que ses enfants auraient des relations conflictuelles :
« Les fils se heurtaient à l'intérieur. » (Genèse 25.22)
Effectivement, dès la naissance le second, Jacob, s'est efforcé de retenir le premier, Ésaü, qui devait normalement bénéficier du droit d'aînesse.
« Ensuite, son frère sortit.
Sa main tenait le talon d'Ésaü. Ils l'appelèrent du nom de Jacob. »
(Genèse 25.26)
Par la suite, Jacob s'est efforcé de ravir le droit d'aînesse à son frère ainsi que la bénédiction d'Isaac envers Ésaü.
Jacob est parvenu à ses fins ... il a forcé le passage qui lui ouvrirait la porte d'accès à l'héritage de l'aîné.
Va-t-il en être de même pour les jumeaux de Juda et Tamar ?
Nous voyons en Genèse 38.28 que l'un des deux tend sa main et la sage-femme va l'identifier comme étant l'aîné :
« Elle lia sur sa main un fil écarlate pour dire :
Celui-ci est venu en premier. »
Mais le second parvient à forcer le passage pour ravir le droit d'aînesse dès la naissance ...
Cet accouchement fut très pénible pour Tamar et la déchirure occasionnée par le nouveau-né évoque une brèche.
Le nom dont il va hériter, Pharès, que l'on traduit aussi par Pérets, ou Pérez, signifie "brèche".
La Bible ne nous dit pas si son frère, Zérah, qui semblait vouloir sortir en premier, se révèlera un concurrent de Pharès pour récupérer le droit d'aînesse.
Il semble bien que cette question ait été réglée dès la naissance et c'est ainsi que Pharès deviendra l'ancêtre du futur roi David ... et de Jésus de Nazareth.
Jacob et Ésaü se heurtaient avant même d'être nés, Pharès et Zérah se bousculent dès la naissance ... la vie est un combat !
Un combat pour le droit d'aînesse selon la tradition israélite, un combat pour le territoire de Canaan qui a été promis à la descendance d'Abraham, un combat pour la vie.
Mais ce combat peut aussi revêtir une toute autre dimension ...
Le combat pour la vie peut se manifester par des ambitions territoriales, une volonté de pouvoir, la recherche des richesses et autres biens de ce monde.
Mais le combat pour la vie peut aussi dépasser toutes ces considérations en étant porteur de spiritualité.
La brèche ouverte par Pharès n'est qu'une porte vers ce monde où il pourra revendiquer la terre promise aux héritiers d'Abraham.
Mais le principal héritage d'Abraham, celui qui a bien souvent été perdu de vue, c'est l'héritage de la foi envers son Dieu.
« Je connais tes œuvres. Voici, j'ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer. Bien que tu aies peu de force, tu as gardé Ma parole et tu n'as pas renié Mon Nom. » (Apocalypse 3.8)
Quand le Seigneur s'adressait en ces termes aux fidèles de l'Eglise de Philadelphie, Il mettait en avant plusieurs qualités de ceux-ci.
Leurs œuvres étaient justes.
Ils étaient restés humbles, ayant peu de force comme des nouveaux-nés.
Ils étaient restés attachés à la Parole de Dieu et fidèles envers Lui.
« Quelle brèche tu as faite ! La brèche est sur toi ! »
La brèche est sur toi peut signifier : le droit d'aînesse est sur toi !
Pharès va s'en satisfaire ... mais est-ce bien suffisant ?
Pour les fidèles de l'Eglise, pour tous ceux qui restent attachés au Seigneur, ce n'est pas seulement une brèche qui s'ouvre devant eux ... c'est une porte ouverte vers la vie éternelle !
